UN LIVRE UTILE 57
Le samedi 19 février 2005
Nous sommes maintenant samedi le 19 février 2005. Je débute ma semaine de lecture. Je termine une longue période de travail acharné. Les motivations qui jusqu’à maintenant expliquaient ma persévérance semblent s’évaporer.Bien que mon intérêt pour la nature des études demeure, je ne trouve ni l’énergie, ni la persévérance pour passer les longues heures de solitudes qui, il n’y a pas si longtemps, était au centre de ma vie.
Ce délaissement ou désintéressement progressif me laisse encore perplexe quant aux raisons ou motifs. Alors que je devrais être au sommet (Application à Sciences Po. Paris, amour avec ma copine Yumiko, vie intellectuelle et amicale plutôt au boute), je fais face à une paresse inconnue.
Si je prends le temps d’écrire sur cette réalité que je constate, c’est parce que je cherche à l’expliquer à travers le pourquoi et la résoudre, afin de ne pas perdre de vue mes objectifs, qui pendant si longtemps, ont expliqué une partie du pourquoi de
mon existence.
Peut-être est-ce la fatigue qui commence déjà à me rattrapper ? Peut-être est-ce un début de crise existentielle, pourquoi pas une négation personnelle de ce que j’étais vraiment ? Peut-être est-ce mon amour grandissant pour Yumiko ? Ou peut-être est-ce un signe ? Un signe qui semble vouloir me dire que je ne suis pas sur le bon chemin ; que j’ai pris un mauvais tournant ?
Deux événements ont provoqué cette remise en doute. D’abord la longue conversation entre Steph. T., Fab. et moi que nous avons eu lundi soir m’a révélé une grande erreur, tant à moi qu’à Fab. d’interprétation au sujet de la catégorisation de Step. T.
Nous étions quelque peu convaincus de nos perceptions à son égard. Nous la pensions comme une, qui fait quelque peu partie du troupeau de moutons qui se laissent porter par les flex( ?) succès populaires, rien de très flotus( ?), ni très profond. Elle nous a révélé quelque chose de tout autre lundi soir.
Ce délaissement ou désintéressement progressif me laisse encore perplexe quant aux raisons ou motifs. Alors que je devrais être au sommet (Application à Sciences Po. Paris, amour avec ma copine Yumiko, vie intellectuelle et amicale plutôt au boute), je fais face à une paresse inconnue.
Si je prends le temps d’écrire sur cette réalité que je constate, c’est parce que je cherche à l’expliquer à travers le pourquoi et la résoudre, afin de ne pas perdre de vue mes objectifs, qui pendant si longtemps, ont expliqué une partie du pourquoi de
mon existence.
Peut-être est-ce la fatigue qui commence déjà à me rattrapper ? Peut-être est-ce un début de crise existentielle, pourquoi pas une négation personnelle de ce que j’étais vraiment ? Peut-être est-ce mon amour grandissant pour Yumiko ? Ou peut-être est-ce un signe ? Un signe qui semble vouloir me dire que je ne suis pas sur le bon chemin ; que j’ai pris un mauvais tournant ?
Deux événements ont provoqué cette remise en doute. D’abord la longue conversation entre Steph. T., Fab. et moi que nous avons eu lundi soir m’a révélé une grande erreur, tant à moi qu’à Fab. d’interprétation au sujet de la catégorisation de Step. T.
Nous étions quelque peu convaincus de nos perceptions à son égard. Nous la pensions comme une, qui fait quelque peu partie du troupeau de moutons qui se laissent porter par les flex( ?) succès populaires, rien de très flotus( ?), ni très profond. Elle nous a révélé quelque chose de tout autre lundi soir.
Notre discussion portait sur les identités comparées des… et des …. de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Fab. dont le père était d’origine Philippine et Steph. dont les parents sont Chinois ont illustré leur conception de ce qu’était l’oriental moyen et l’occidental moyen.
À travers cet échange, elle nous a révélé une profondeur d’âme qui nous était inconnue dès lors. J’aimais bien son calme, son intelligence, mais jamais j’aurais pensé voir et entendre ce que j’ai vu.
Pour faire vite ( car Séb. m’appelle) ce débat m’a révélé la grande erreur de conception à son sujet, en sorte le premier des deux événements à venir bouleverser ma conception du monde, a instaurer le doute en moi. (Pause, je reviens, j’espère.)
Le deuxième événement à venir bouleverser mes perceptions vient tout juste de se produire. J’ai lu un texte de Luigi Pirandello ’From Umorismo » sur le rôle de l’humoriste et la remise en question de ce que nous prenons pour le vrai.
Je crois que la meilleure manière de mettre de l’avant ce que j’ai retenu du texte est de le reproduire textuellement , du moins les passages qui ont le plus retenu mon attention.
"The more one’s own weakness is felt in the struggle for life the more important becomes the need for reciprocal deceit. The simulation of strength, of beauty, of sympathy, of produce infact of each of the major vivitus relating to thoughtfulness is a form of adaptation a service able tool for use in the struggle."
P.522
"Yet are lies in social matters just as are dues in social ones, and the lie to oneself as we huntingly live only on the surface of our psychic being, is a result of a second social lie."
P.522
"This struggle between memories, hopes, foreboding, perceptions and ideals can be seen as a struggle among spirits who oppose a diminution of a fine and definitive personality."
P.524
"…It follows that we not only must worry about this particular circumstances and the passing occurrence, but we also must poison our lives with the concentrated extract the corrosive sublimate of logical deduction. Many infortunates believe that in this way we shall cure the world from all its ills; they pump and filter until their hants are as dry as cork and their brains are like cabinets in a pharmacy, full of those little bottles with the black label bearing the skull and crossbones and the legend “poison.”"
Quotes were taken out of:
Eight Modern Plays. Edited by Anthony Caputi, Cornell University, Emeritus; ISBN 0-393-96015-3 • paper • 611 pages • WW Norton and Company • New-York • London • 1991
Lo
AUJOURD'HUI, 5 DÉCEMBRE 2006, TU AURAIS EU 23 ANS.
JE T'AIME.
P'PA
À travers cet échange, elle nous a révélé une profondeur d’âme qui nous était inconnue dès lors. J’aimais bien son calme, son intelligence, mais jamais j’aurais pensé voir et entendre ce que j’ai vu.
Pour faire vite ( car Séb. m’appelle) ce débat m’a révélé la grande erreur de conception à son sujet, en sorte le premier des deux événements à venir bouleverser ma conception du monde, a instaurer le doute en moi. (Pause, je reviens, j’espère.)
Le deuxième événement à venir bouleverser mes perceptions vient tout juste de se produire. J’ai lu un texte de Luigi Pirandello ’From Umorismo » sur le rôle de l’humoriste et la remise en question de ce que nous prenons pour le vrai.
Je crois que la meilleure manière de mettre de l’avant ce que j’ai retenu du texte est de le reproduire textuellement , du moins les passages qui ont le plus retenu mon attention.
"The more one’s own weakness is felt in the struggle for life the more important becomes the need for reciprocal deceit. The simulation of strength, of beauty, of sympathy, of produce infact of each of the major vivitus relating to thoughtfulness is a form of adaptation a service able tool for use in the struggle."
P.522
"Yet are lies in social matters just as are dues in social ones, and the lie to oneself as we huntingly live only on the surface of our psychic being, is a result of a second social lie."
P.522
"This struggle between memories, hopes, foreboding, perceptions and ideals can be seen as a struggle among spirits who oppose a diminution of a fine and definitive personality."
P.524
"…It follows that we not only must worry about this particular circumstances and the passing occurrence, but we also must poison our lives with the concentrated extract the corrosive sublimate of logical deduction. Many infortunates believe that in this way we shall cure the world from all its ills; they pump and filter until their hants are as dry as cork and their brains are like cabinets in a pharmacy, full of those little bottles with the black label bearing the skull and crossbones and the legend “poison.”"
Quotes were taken out of:
Eight Modern Plays. Edited by Anthony Caputi, Cornell University, Emeritus; ISBN 0-393-96015-3 • paper • 611 pages • WW Norton and Company • New-York • London • 1991
Lo
AUJOURD'HUI, 5 DÉCEMBRE 2006, TU AURAIS EU 23 ANS.
JE T'AIME.
P'PA
7 Comments:
Cher Laurent,
Lire ces notes que tu as ecrit suite a notre conversation pour la premiere fois est vraiment tres tres emouvant pour moi, surtout que aujourdhui est le jour pour la celebration de ta naissance !! Je n'ai jamais eu l'occasion de te le dire, mais la conversation que nous avons eu avec Fab etait aussi un moment unique dans le development de ma pensee intellectuelle, mais surtout pour notre amitie ! Je te connaissais vaguement auparavant, mais c'est apres ce debat tellement complexe et enrichissant que j'ai vraiment vu la beaute de ta personalite et ta vision complexe du monde ! Je crois que d'une certaine maniere, notre vraie amitie a tournee une nouvelle page ce jour-ci ! Saches que tes opinions ont eux aussi eu un grand impact sur ma propre pensee et conception des choses. Notre amitie est un tresor qui me restera tres tres cher tout au long de ma vie et comme nous avons les memes aspirations pour nos carrieres, je mettrai tous mes efforts afin que je puisse non seulement vivre mon reve, mais aussi le tien ! Je t'embrasse tres tres fort et encore une fois, Bonne Fete Laurent !!
Steph T.
Cher Francois,
Lire chaque message de ce blog me donne tellement de force, j'ai vraiment la sensation que Laurent est a cote de moi!! C'est comme si je decouvre un nouveau Laurent a chaque fois que je lis ses differents inscriptions. Merci beaucoup pour tous vos efforts de garder Laurent si pres de nous !
Stephanie T
Je pense à toi. Je te lis comme ça chaque jour. Tu me fais du bien quand je me sens vide. Bonne fête Lo. Love peace
Ta p'tite femme
xxx
Miss you. Think of you all the time. Happy birthday, Laurent.
every now and then I see a quebecuois boy with a similar hair cut, enormously oversized hiking bag, the slender and handsome profile...the disillusion that it isn't you, the smile isn't yours is overwhelming every time. I write to you in my journal sometimes because there is too much I want to talk about with you and will have to wait. Smile for us while we wait. I think of you every day. happy birthday with love. M.
"Notre discussion portait sur les identités comparées des… et des …. "
Les mots non-identifiés sont: Notre discussion portait sur les identités comparées des OCCIDENTAUX et des ORIENTAUX.
bonjour à tous et à toutes!
je viens tout juste de lire ce texte, et les souvenirs me reviennent avec clarté, je pense que c'est une bonne preuve des mérites de l'écriture. j'éprouve d'ailleurs de l'admiration pour laurent qui a su se mettre à la tâche d'écrire régulièrement et de conserver un journal honnete, une rigueur d'esprit que je lui envie et que ceux qui me connaissent sauront que je n'approximerai jamais.
un petit clin d'oeil adressé à stef au passage, je souhaite tout de meme dire que je n'ai pas retenu les memes citations que laurent sur l'excellent texte de pirandello (que je lui ai invité à lire après l'avoir moi-meme lu pour un cours sur les oeuvres dramatiques modernes que j'ai d'ailleurs échoué); pour moi c'etait plutot "la personnalité est une tentative de fixation par rapport au flux qu'est la vie", ou quelquechose comme ça, je n'ai pas le texte devant moi..
la conversation du soir portait, parmi d'autres choses, sur l'obsession de soi ou de sa personne qui prevaloit dans les societes occidentales par rapport a l'humilité ou l'abnégation asiatique.
en pensant a vous, michelle et françois, et en m'efforçant de conserver la clarté des souvenirs,
-fab
Publier un commentaire
<< Home