10 novembre 2006

UN LIVRE UTILE 51

20/01/2005
Il est trois heures du matin le jeudi vingt janvier 2005. Je ne peux pas dormir. À chaque fois que je fume, je souffre d’insomnie la nuit venue. J’ignore pourquoi c’est comme çà, mais à chaque fois, c’est comme çà. Incapable de trouver la concentration pour lire, je tente d’écrire quelques lignes, question de faire passer le temps qui pourtant semble m’échapper de plus en plus. Comme prévu, la session s’annonce difficile. Toujours très intéressante et au coeur de ce que je crois être mes intérêts. Je délire. Sans doute aurais-je un plaisir fou à relire ce non-sens lorsque j’aurai quarante années, une épouse et des enfants et que je lirai ces lignes avec nostalgie en repensant à ces temps passés, ce temps perdu, peut-être trop vite passé, peut-être trop vite oublié.

Yumiko pleure beaucoup depuis un certain temps. Pourtant, notre relation atteint des sommets. Je l’aime énormément, sans doute plus que toutes les autres auparavant. Elle, j’en ai bien l’impression m’aime beaucoup aussi. Je sens que je pourrais être difficilement trahi, j’ai presque peur en elle, chose qui ne m’est arrivée que très peu auparavant et que pour de très courts moments. Il me semble qu’encore hier, mes yeux embrassaient son image pour la première fois. Ma gêne, ma timidité que j’étalais devant elle, ces sentiments de n’avoir jamais rencontré une âme pareille auparavant. Ce sentiment de temps, de la beauté infinie, d’une douceur fracassante.

Bon, je crois que je ferais mieux d’étudier pour mon cours de littérature française.

Lo