UN LIVRE UTILE 13
Le mardi 18 février 2003
« …il ne faut pas attendre de la vie plus que ce qu’elle peut nous donner. »
John Stuart Mill, p.59
L’utilitarisme
L’utilitarisme
Mercredi le 5 mars 2003
« The United States will not take the leadership effectively unless the people of the United States are shocked into doing so. »
Assistant Secretary of Truman, Clayton
Lo John Stuart Mill(1806 - 1873) | |
Biographie de John Stuart Mill :Philosophe et écrivain anglais, fils de l'historien économiste et philosophe James Mill, John Stuart Mill est l'un des plus grands penseurs anglais du libéralisme. Poussé par son père, il montre de précoces aptitudes aux études. Il connaît le grec et le latin à l'âge de 8 ans. Il entre en 1822 à la Compagnie des Indes où travaille son père. Très tôt, il s'associe aux travaux de l'Ecole du philosophe Jeremy Bentham (1748-1832) et contribue au "Traité du témoignage en justice".John Stuart Mill s'illustre d'abord comme journaliste dans des revues prônant un libéralisme radical. De 1835 à 1840, il dirige la "Revue de Londres et de Westminster", organe du parti radical. Disciple et ami d'Auguste Comte qu'il soutient financièrement, il est profondément marqué par le positivisme. De 1856 à 1858, John Stuart Mill occupe le poste de son père à la Compagnie des Indes, puis s'installe dans sa maison en France près d'Avignon. Elu à la chambre des Communes en 1865, il défend le droit de vote des femmes et leur émancipation, devenant un des précurseurs du féminisme. En matière de morale, John Stuart Mill adapte l'utilitarisme de Jeremy Bentham dont il perçoit les limites. Il fonde le devoir sur la recherche du bonheur général et l'étend au droit et à la politique. Il met plus l'accent que Bentham sur l'aspect qualitatif du bonheur et prend davantage en compte l'écart qui existe entre le bonheur individuel et le bonheur public. Le but de l'humanité est de réduire cet écart. Tant que cet écart existe, le bien d'autrui doit l'emporter sur le bonheur personnel. On oppose ainsi l'utilitarisme altruiste de Mill à l'utilitarisme égoïste de Bentham. Influencée par Hume, la philosophie de John Stuart Mill est un empirisme où la perception de la réalité du monde se base sur l'expérience individuelle et les associations d'idées. En logique, il élabore une théorie originale de l'induction et des procédés d'expérimentation. Socialiste libéral, il développe une théorie politique concrète qui a fortement marqué le libéralisme économique et politique anglais. Athée dès son plus jeune âge, il reste relativement discret dans ses écrits sur ses convictions religieuses. |
Bibliographie : Essai sur Tocqueville et la société américaine (1840), Système de logique inductive et déductive (1843), Essais sur certaines questions d'économie politique non encore résolues (1844), Principes d'économie politique (1848), Dictionnaire d'économie politique (1852), La liberté (1859), Considération sur le gouvernement représentatif (1861), De l'utilitarisme (1861), Examen de la philosophie d'Hamilton (1865), Auguste Comte et le positivisme (1865), De l'assujettissement des femmes (1869), Mes mémoires (autobiographie) (1873), Utilité de la religion (essai, 1874). |
Citations de John Stuart Mill :
"Chez nous, l'écrivain qui avouerait hautement ses opinions antireligieuses, ou même antichrétiennes, compromettrait non seulement sa position sociale, que je me crois capable de sacrifier à un but suffisamment élevé, mais, ce qui serait plus grave, ses chances d'être lu [...] La véritable émancipation des spéculations sociologiques, soit de l'empirisme, soit de la tutelle sociologique, ne saurait avoir lieu chez nous, tant que nous n'aurons pas fait notre 1789."
(Lettre à Auguste Comte / 20 décembre 1841)
"Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu."
(Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842)
"Le temps n'est pas venu où, sans compromettre notre cause, nous pourrons en Angleterre diriger des attaques ouvertes contre la théologie, même chrétienne. Nous pouvons seulement l'éluder, en l'éliminant tranquillement de toutes les discussions philosophiques et sociales."
(5 avril 1844)
"L'histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution."
(De la liberté / 1859)
"Un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, s'apercevra qu'avec de petits hommes rien de grand ne saurait s'accomplir."
( De la liberté / 1859)
"La (prétendue) moralité chrétienne a tous les caractères d'une réaction ; elle est, en grande partie, une protestation contre le paganisme. Son idéal est négatif plutôt que positif ; passif plutôt qu'action ; naïveté plutôt que grandeur ; abstinence de Mal, plutôt que recherche énergique du Bien : dans ses préceptes (comme cela a été bien dit) le "Tu ne dois pas" l'emporte à l'excès sur le "Tu dois"."
(De la liberté / 1859)
"Celui qui laisse le monde ou une partie de celui-ci, choisir le cours et le sens de sa vie à sa place, n'a pas besoin d'autre faculté que celle d'imitation des grands singes."
(De la liberté / 1859)
"La seule liberté digne de ce nom est celle de travailler à notre propre bien de la manière qui nous est propre, pour autant que nous ne cherchions pas à en priver les autres ou à leur faire obstacle dans leurs efforts pour l'obtenir."
(De la liberté / 1859)
"Tout ce qui écrase l'individualité est despotisme, s'il prétend faire respecter la volonté de Dieu ou les injonctions des hommes."
(De la liberté / 1859)
"Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait"
(L'utilitarisme / 1861)
"Je suis convaincu, maintenant, que nul grand progrès dans le sort de l'humanité, n'est pas possible tant qu'il ne se fera pas un grand changement dans la constitution fondamentale de ses manières de penser."
(Autobiographie / 1873)
"Lorsque j'ai demandé à mon père: "qui est notre créateur", il ne m'a donné aucune réponse, parce qu'immédiatement la question allait se poser: "Qui a créé Dieu?"!"
( Autobiographie / 1873)
"Le nec plus ultra de la perversité est concrétisé dans ce qui est généralement présenté à l'humanité comme le credo du christianisme."
(Autobiographie / 1873)
"En religion en particulier, il me semble que le moment est venu où c'est un devoir pour tous ceux qui, qualifiés en matière de connaissance, sont convaincus que les idées reçues sont non seulement fausses mais préjudiciables, de faire connaître leur dissidence."
(Autobiographie / 1873)
"C'est une vérité historique qu'une grande proportion des mécréants, à toutes les époques, ont été des personnes à l'intégrité et à l'honneur remarquables."
(cité par James A. Haught dans "2000 ans d'incroyance")
"Dieu est un mot pour exprimer, non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."
"Les conservateurs ne sont pas forcément stupides, mais la plupart des gens stupides sont conservateurs."
(Lettre à Auguste Comte / 20 décembre 1841)
"Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu."
(Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842)
"Le temps n'est pas venu où, sans compromettre notre cause, nous pourrons en Angleterre diriger des attaques ouvertes contre la théologie, même chrétienne. Nous pouvons seulement l'éluder, en l'éliminant tranquillement de toutes les discussions philosophiques et sociales."
(5 avril 1844)
"L'histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution."
(De la liberté / 1859)
"Un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, s'apercevra qu'avec de petits hommes rien de grand ne saurait s'accomplir."
( De la liberté / 1859)
"La (prétendue) moralité chrétienne a tous les caractères d'une réaction ; elle est, en grande partie, une protestation contre le paganisme. Son idéal est négatif plutôt que positif ; passif plutôt qu'action ; naïveté plutôt que grandeur ; abstinence de Mal, plutôt que recherche énergique du Bien : dans ses préceptes (comme cela a été bien dit) le "Tu ne dois pas" l'emporte à l'excès sur le "Tu dois"."
(De la liberté / 1859)
"Celui qui laisse le monde ou une partie de celui-ci, choisir le cours et le sens de sa vie à sa place, n'a pas besoin d'autre faculté que celle d'imitation des grands singes."
(De la liberté / 1859)
"La seule liberté digne de ce nom est celle de travailler à notre propre bien de la manière qui nous est propre, pour autant que nous ne cherchions pas à en priver les autres ou à leur faire obstacle dans leurs efforts pour l'obtenir."
(De la liberté / 1859)
"Tout ce qui écrase l'individualité est despotisme, s'il prétend faire respecter la volonté de Dieu ou les injonctions des hommes."
(De la liberté / 1859)
"Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait"
(L'utilitarisme / 1861)
"Je suis convaincu, maintenant, que nul grand progrès dans le sort de l'humanité, n'est pas possible tant qu'il ne se fera pas un grand changement dans la constitution fondamentale de ses manières de penser."
(Autobiographie / 1873)
"Lorsque j'ai demandé à mon père: "qui est notre créateur", il ne m'a donné aucune réponse, parce qu'immédiatement la question allait se poser: "Qui a créé Dieu?"!"
( Autobiographie / 1873)
"Le nec plus ultra de la perversité est concrétisé dans ce qui est généralement présenté à l'humanité comme le credo du christianisme."
(Autobiographie / 1873)
"En religion en particulier, il me semble que le moment est venu où c'est un devoir pour tous ceux qui, qualifiés en matière de connaissance, sont convaincus que les idées reçues sont non seulement fausses mais préjudiciables, de faire connaître leur dissidence."
(Autobiographie / 1873)
"C'est une vérité historique qu'une grande proportion des mécréants, à toutes les époques, ont été des personnes à l'intégrité et à l'honneur remarquables."
(cité par James A. Haught dans "2000 ans d'incroyance")
"Dieu est un mot pour exprimer, non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."
"Les conservateurs ne sont pas forcément stupides, mais la plupart des gens stupides sont conservateurs."
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