UN LIVRE UTILE 58
24 février 2005
Une journée sans réel intérêt se termine bientôt. Il est trois heures du matin et je viens de passer une des rares journées , je dirais depuis l’été dernier, où absolument rien d’intéressant ne s’est passé.
C’est par ces rares moments de solitude qu’on réalise à quel point nous sommes des êtres sociaux. Yumiko est partie aux Bahamas pour la semaine de relâche et je suis incapable de penser à autre chose qu’elle. Je lui ai écrit deux emails aujourd’hui. Un d’entre eux le deuxième faisait plus de deux pages. Je lui ai donné la forme d’une introspection ; mes pensées intérieures sur l’inquiétude que je ressens lorsqu’elle est loin de moi. C’est un inside. J’espère qu’elle pigera. Dans le cas contraire, elle se demandera sans doute ce qui m’a pris de lui écrire un texte aussi bizarre.
En réalité, même si j’exprime cette inquiétude avec humour, je ressens vraiment une certaine angoisse mêlée, j'en ai bien peur, à un sentiment fort désagréable, sans doute un des plus vicieux de tous, la jalousie...
C’est sans doute la conjoncture des faits ; Bahamas, Anthonina bad mouth, qu’elle soit si belle, que je suis si ennuyant et elle si extraordinaire, qui fait en sorte que j’éprouve cette petite angoisse qu’il pourrait lui arriver quelque chose, qu’elle pourrait se retrouver dans une situation qui me déplaise.
Disons que le fait que je sois ici à Montréal, sans but ni objectif réel pendant ma seule semaine de relâche de l’année, n’aide pas non plus. Si j’étais en train de faire la fête avec des amis, je suis certain que je n’aurais pas les mêmes sentiments désagréables.
Mais je crois que ce qui me déplaît le plus dans toute cette situation, c'est le sentiment de ne rien accomplir alors que le temps abonde. La réponse à la question « qu’ais-je fait de mes journées ? » est plutôt déprimante à constater. À l'exception de quelques heures d’études et d’une heure de hockey sur Mc Gill, je n’ai rien fait de ma journée. Rien de plus pour le début de la semaine non plus.
Je m’aperçois que c’est tout de même rassurant que de rationaliser cette angoisse intérieure. De savoir plus ou moins d’où elle vient et ce qui la cause. En réalité ce qu'il y a derrière cette crainte, ce n'est ni Yumiko, ni le sentiment de perdre du temps précieux, mais la peur de soi, de savoir ce que l’on est vraiment lorsqu’il n’y a rien, ni personne pour nous distraire.
Lo
C’est par ces rares moments de solitude qu’on réalise à quel point nous sommes des êtres sociaux. Yumiko est partie aux Bahamas pour la semaine de relâche et je suis incapable de penser à autre chose qu’elle. Je lui ai écrit deux emails aujourd’hui. Un d’entre eux le deuxième faisait plus de deux pages. Je lui ai donné la forme d’une introspection ; mes pensées intérieures sur l’inquiétude que je ressens lorsqu’elle est loin de moi. C’est un inside. J’espère qu’elle pigera. Dans le cas contraire, elle se demandera sans doute ce qui m’a pris de lui écrire un texte aussi bizarre.
En réalité, même si j’exprime cette inquiétude avec humour, je ressens vraiment une certaine angoisse mêlée, j'en ai bien peur, à un sentiment fort désagréable, sans doute un des plus vicieux de tous, la jalousie...
C’est sans doute la conjoncture des faits ; Bahamas, Anthonina bad mouth, qu’elle soit si belle, que je suis si ennuyant et elle si extraordinaire, qui fait en sorte que j’éprouve cette petite angoisse qu’il pourrait lui arriver quelque chose, qu’elle pourrait se retrouver dans une situation qui me déplaise.
Disons que le fait que je sois ici à Montréal, sans but ni objectif réel pendant ma seule semaine de relâche de l’année, n’aide pas non plus. Si j’étais en train de faire la fête avec des amis, je suis certain que je n’aurais pas les mêmes sentiments désagréables.
Mais je crois que ce qui me déplaît le plus dans toute cette situation, c'est le sentiment de ne rien accomplir alors que le temps abonde. La réponse à la question « qu’ais-je fait de mes journées ? » est plutôt déprimante à constater. À l'exception de quelques heures d’études et d’une heure de hockey sur Mc Gill, je n’ai rien fait de ma journée. Rien de plus pour le début de la semaine non plus.
Je m’aperçois que c’est tout de même rassurant que de rationaliser cette angoisse intérieure. De savoir plus ou moins d’où elle vient et ce qui la cause. En réalité ce qu'il y a derrière cette crainte, ce n'est ni Yumiko, ni le sentiment de perdre du temps précieux, mais la peur de soi, de savoir ce que l’on est vraiment lorsqu’il n’y a rien, ni personne pour nous distraire.
Lo
PS: Un gros merci à toutes celles ou ceux qui mardi dernier lui ont souhaité Bonne Fête ou ont communiqué avec sa mère et moi. La plupart des gens croient qu'en évitant de nous parler de lui, ils facilitent notre deuil, notre "guérison". Parler de lui est une des manières de le savoir vivant en nous, un plaisir à partager.
Thanks to all who wish him Happy Birthday, called or wrote us Tuesday. Talking about him is a way to keeping him alive, to share this pleasure with others.
PPS: Un petit cadeau avec çà. Si vous voulez être avisés personnellement quand il y a du nouveau sur ce blogue, vous n'avez qu'à vous inscrire à l'adresse suivante:
A little gift for you. You want to be advised when there is a change on this blog. You just have to register your email at:
http://www.changedetection.com/monitor.html
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2 Comments:
Bonjour Francois,
En ce dernier dimanche, premier du mois de decembre, moi et un copain commun de moi et de Lo, que vous connaissez surement je crois, Mathieu Leclerc, sommes venus a Hemmingford. Mathieu n'avait jusqu'a ce jour jamais su ou se trouvait Laurent et y tenait beaucoup. Je l'ai donc mener en apres-midi. C'est sur une douce neige blanche que le moment c'est deroule, accroupie devant toutes ces branches de sapins. Et soudainement Mat a eu l'envie, meme le besoin dirais-je, de venir vous rendre visite. Chose que nous avons faite mais malheureusement vous n'etiez pas a la maison. J'en etais alors presque soulagee, puisque je ne me sentais point a l'aise de debarquer a l'improvisse a votre demeure, ce que j'ai bien dit a Mathieu avant d'arriver. (meme apres votre invitation personnelle que vous m'aviez lancee!) Mais il me disait tout a fait le contraire, me rassurant qu'il n'y aurait aucun probleme... Et bien aujourd'hui avec ce que vous nous dites sur le blog, j'ai bien hate de partager ce plaisir avec vous, avec des personnes directement liees a Lo. Le manque d'amis proches restants de cette epoque de ma vie me laisse souvent sur ma soif dans mes discutions sur le sujet. En esperant vous rencontrer bientot, je vous remercie encore une fois.
Je vous souhaite a vous et votre famille un tres joyeux temps des Fetes, remplis d'amour et de paix,
prenez bien soins de vous...
Marie-Josee
Merci Marie-Josée.
Tu as raison de penser que Mathieu avait raison.
Nous étions avec Javier, le neveu de Lo, aller lui montrer un boutique-vitrine de Noël, à Hemmingford, qu'avait ciblée grand-maman Michèle. Mais aussi et surtout, l'étang derrière les Feux d'artifices Noël, sur la 15, oû trouvent refugent des milliers de voiliers d'oies blanches. Féeriques. Nous nous sommes croisés.
Cette fois, nous avions choisies de ne pas imposer à notre petit-fils, une visite au cimetière. Mais plutôt un regard vers le ciel et l'eau.
Ce n'est que partie remise, j'espère. Pour toi et pour Mathieu.
François
PS Vous pouvez aussi m'écrire directement à mon adresse e-mail en passant par mon profil.
L'avantage? Je récupère votre adresse e-mail et puis vous ré-écrire ou répondre dans des termes autres que publics. Si vous le voulez, bien sûr.
Autrement, malgré votre identité, votre adresse reste anonyme.
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