UN LIVRE UTILE 32
Mardi le 10 août 2004.
Attristé par le manque de souvenirs physiques sur ma vie (Photos, écrits, etc.), j’ai décidé d’écrire. Sur tout et sur rien. Mon amie, les événements, ma pensée, la pensée des gens qui m’entourent. Tout ce qui a de l’importance à mes yeux.
Je suis à quelques mois de mon 21e anniversaire. De plus en plus de choses entrent et sortent de ma vie. Étant donné l’état, qui semble désespérément continuel, l’accessibilité de ma mémoire à court terme, l’idée de tenir un journal quotidien me semblent plutôt bonnes. De plus, au cours des dernières semaines, j’ai été exposé à plusieurs reprises, soit en lisant ou par la voie de gens pour qui j’ai du respect, aux effets bénéfiques d’un journal personnel.
Ce sera aussi une bonne occasion de pratiquer ma calligraphie. J’ai la ferme intention d’améliorer significativement l’état et surtout l’apparence de mon écriture. Je pourrai par le fait même d’écrire quotidiennement, voir la progression. Progression il y aura, j’en suis persuadé.
Un aspect un peu plus sombre mais néanmoins essentiel et surtout utile réside dans un trait génétique de la famille Dupuis ; il semble qu’il y ait un gêne dépressif, si je peux me permettre l’expression. Mon père, comme la plupart de ses frères et sœurs, ont tous été atteints de dépression à un moment ou l’autre de leur vie. Mon grand-père a même ressenti les effets de la maladie à son plus fort niveau lorsqu’il s’est enlevé la vie en 1998, durant le Verglas. (Ma mère arrive en voiture, je dois quitter.)
Me voilà de retour après une bonne soirée bien arrosée en excellente compagnie. Jacques-Pierre et sa famille, qui habitent en Suisse, sont des amis de longue date de mes parents. Ils passent l’été, ou du moins quelques semaines au Québec. En compagnie de ces deux artistes, Jacques-Pierre et Daniel-Jean (leurs noms de familles m’échappent), les, ou devrais-je dire, la discussion la plus intéressante a porté sur les différentes méthodes d’apprentissage, sujet que j’ai ramené à l’importance de la structure et l’ordre des idées. Enfin, petite parenthèse terminée, je reviens au sujet qui je crois mérite peut-être une nuit supplémentaire de réflexion ; je suis un peu pressé et fatigué, mais je ressens toutefois que les quelques raisons pour lesquelles je suis certain de tenir ma résolution tiennent sur l’enthousiasme mais surtout par le fait qu’il est moins possible de me relire qu’autrefois et là je ne parle pas de la calligraphie.
LoJe suis à quelques mois de mon 21e anniversaire. De plus en plus de choses entrent et sortent de ma vie. Étant donné l’état, qui semble désespérément continuel, l’accessibilité de ma mémoire à court terme, l’idée de tenir un journal quotidien me semblent plutôt bonnes. De plus, au cours des dernières semaines, j’ai été exposé à plusieurs reprises, soit en lisant ou par la voie de gens pour qui j’ai du respect, aux effets bénéfiques d’un journal personnel.
Ce sera aussi une bonne occasion de pratiquer ma calligraphie. J’ai la ferme intention d’améliorer significativement l’état et surtout l’apparence de mon écriture. Je pourrai par le fait même d’écrire quotidiennement, voir la progression. Progression il y aura, j’en suis persuadé.
Un aspect un peu plus sombre mais néanmoins essentiel et surtout utile réside dans un trait génétique de la famille Dupuis ; il semble qu’il y ait un gêne dépressif, si je peux me permettre l’expression. Mon père, comme la plupart de ses frères et sœurs, ont tous été atteints de dépression à un moment ou l’autre de leur vie. Mon grand-père a même ressenti les effets de la maladie à son plus fort niveau lorsqu’il s’est enlevé la vie en 1998, durant le Verglas. (Ma mère arrive en voiture, je dois quitter.)
Me voilà de retour après une bonne soirée bien arrosée en excellente compagnie. Jacques-Pierre et sa famille, qui habitent en Suisse, sont des amis de longue date de mes parents. Ils passent l’été, ou du moins quelques semaines au Québec. En compagnie de ces deux artistes, Jacques-Pierre et Daniel-Jean (leurs noms de familles m’échappent), les, ou devrais-je dire, la discussion la plus intéressante a porté sur les différentes méthodes d’apprentissage, sujet que j’ai ramené à l’importance de la structure et l’ordre des idées. Enfin, petite parenthèse terminée, je reviens au sujet qui je crois mérite peut-être une nuit supplémentaire de réflexion ; je suis un peu pressé et fatigué, mais je ressens toutefois que les quelques raisons pour lesquelles je suis certain de tenir ma résolution tiennent sur l’enthousiasme mais surtout par le fait qu’il est moins possible de me relire qu’autrefois et là je ne parle pas de la calligraphie.
http://dbserv1-bcu.unil.ch/dbbcu/persovd/auteurvd.php?Code=&Num=5082
http://www.primeau.qc.ca/ancestrale/index.html
http://www.primeau.qc.ca/
posted by François Dupuis @ 07:43
2 comments
2 Comments:
Bonjour Francois,
Je suis Marie-Josee Cyr, une amie de Laurent, de St-Francois-Xavier.
Je tenais a faire ceci depuis quelques mois deja, mais aujourd'hui le geste prend tout son sens. Je voulais vous remercier pour ce que vous faites jour apres jour sur ce blog. Je vous assure que j'y trouve un havre de paix et que ce rendez-vous quotidien contribu a appaiser la douleur que cause son absence...
Grace a vous, Francois, je fais mon deuil, lentement, mais assurement d'une facon beaucoup plus progressive, que difficile. Vous devez vous demander qui j'etais aux yeux de votre fils, et bien nous nous sommes rencontres en secondaire 3, et nous avons passe trois belles annees a se connaitre, a partager, a discuter, a danser, faire le party, a philosopher! Apres notre bal, l'entree au cegep chacun de notre cote nous a eloigne... Ensuite l'universite, ensuite 5 annees plus tard, et voila. Et voila que je realise aujourd'hui a quel point, combien, mais vraiment a en etre moi-meme surprise de l'ampleur, combien il avait compte pour moi. Je fais confiance aux energies qui se mettent en place pour produire ce qui doit arriver dans la vie; moi et Lo nous sommes perdus de vue, et j'aurais aimer (mon Dieu que j'aurais aimer) etre toujours restee en contact avec cet homme qui a ete si significatif a ce moment de ma vie, mais une raison s'applique a cet eloignement, et je me dois de vivre avec... il est juste difficile de l'accepter. Faire face a se depart, c'est comprendre que non seulement j'en aurais pris plus de ces longues discutions et rigolades durant ces dernieres annees, mais que bien entendu il n'est plus possible de rattraper le temps passe si vite (mais non perdu).
C'est de moi que provient la photo et la plante au cimetiere. C'est tres gentil de votre part de l'avoir replacee depuis l'installation du superbe monument.
Disons que c'etait le plus beau souvenir tangible qui restait de nous. Pour les autres ils sont bien graves la ou il le faut.
Vous savez lorsque vous parliez d'energies en crise au mois de mai, et bien je crois bien en avoir ressentis quelques effets... j'ai appris pour Laurent a la fin du mois de mai, le 22 ou le 29 je n'arrive pas a me souvenir... Ce matin-la, je me suis retrouvee a marcher sur le campus de Mc Gill pour la premiere fois de ma vie, parce que je ne pouvais plus entrer a mon cours (j'etudie pres de l'universite). J'etais partie prendre une marche au soleil et je me suis surprise a vouloir franchire l'arche du campus, sans savoir pourquoi, j'y etais comme attiree. Et je n'arrive pas a m'expliquer encore aujourd'hui ce que j'ai ressenti a ce moment precis. Je me suis mise a realiser combien la vie passait a un rythme fou, et que je devais en profiter au maximum...une multitude de prise de conscience, face a la vie tout a coup. En arrivant a la maison le soir, j'ai su en "chatant" avec un ami qui croyait que je savais deja.. etrange? Je ne sais trop. Et quelques semaines apres, je me retrouvait au Parlement pour la premiere fois aussi par le "hasard des circonstances" a marcher encore une fois la ou ses pieds avaient passes.
J'avais besoin de partager cela avec vous Francois, vous qui me permettez de vivre quelques brides de la vie de Lo, et de contribuer a multiplier sa vision de la paix... Je continuerai de venir prendre encore plus de son Livre Utile, mes sinceres sympathies, a vous, Michele, Gabrielle, Javier et Yumiko. Merci beaucoup Francois, merci. Marie-Josee.
Merci. Si vous passez par le 1069 route 219, n'hésitez pas à arrêter; je serai content de faire votre connaissance.
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