20 janvier 2007

UN LIVRE UTILE 70


Le lundi 20 juin 2005.
Je viens de passer la dernière heure à regarder des photos de Yumiko sur mon ordi. C’est un de ces moments tristes dans l’été où elle me manque beaucoup, où j’aurais tant aimé qu’elle soit là à mes côtés. Cela doit avoir rapport avec l’échec. Lorsque j’ai dormi dans le même lit avec Yumiko pour la première fois, je me sentais un peu comme je me sens en ce moment, triste, déçu de ma personne, incapable, perdant.

C’était en janvier 2004, durant la fin de semaine de la conférence « McGill Model United Nation » où j’occupais une place au sein d’une des équipes du comité. La première journée fut désastreuse pour toutes sortes de raisons. Le soir venu, je suis sorti avec Yumiko et d’autres ami(e)s dans une boîte. J’avais encore le goût de l’échec professionnel en bouche. Ce goût qui m’empêchait complètement de savourer cette soirée passée en bonne compagnie. Ce goût que j’ai en ce moment après avoir joué une partie de basket les plus lamentable de ma vie avec Ben. N. et Gr. C., un type vraiment biien du travail au parlement. C’est ce même goût que j’avais après l’échec à cette première conférence, l’an dernier.
Cette soirée tirait finalement à sa fin, j’ignore encore les détails de comment je me suis rendu dans son lit, Yumiko et moi nous retrouvâmes seul dans sa chambre. À cette période, nous n’avions pas encore échangé notre premier baiser, et je crois qu’elle ignorait encore mon attraction profonde pour elle.
Bref, je suis passé à un cheveu ce soir-là de lui dire que çà ne pourrait pas fonctionner entre elle et moi. La raison ? Je ne voulais pas gâcher son avenir. Je savais que ce serait une relation sérieuse qui durerait plus que quelques mois.
Je crois qu’il s’agit ici d’un des héritages social le plus sombre et triste que mon père m’ait transmis, malgré lui, je le reconnais. J’assurerai, ou plutôt, je reconnais des traits caractéristiques de l’éthique de travail de mon père en moi. À chaque fois que je fais face à un échec professionnel ou encore amical, je réfléchis ce que j’ai fait et je reconnais ces mêmes erreurs qui ont mené à l’échec professionnel de mon père. Il s’agit ici, peut-être, du plus grand et premier problème identitaire que j’ai.
Bref, pour faire une histoire courte, c’est chou pour moi aujourd’hui d’avoir les photos de Yumiko et moi devant les yeux. Il n’aurait s’agi , peut-être, d’un son de plus pour que je lui dise ce soir de janvier, qu’elle et moi, çà ne pourrait pas fonctionner.
Ce soir, j’éprouve le sentiment que j’éprouvais dans son lit le premier soir : de vouloir m’éloigner d’elle pour qu’elle puisse jouir d’une vie heureuse, qu’elle se trouve un homme qui ait plus à lui offrir que moi. Ais-je raison ou ais-je tort ?
Lo

3 Comments:

At 9:05 p.m., Anonymous Anonyme said...

Non Laurent, tu avais raison de te mordre la langue ce soir la. D’abord parce que je n’aurais pas compris de quoi tu parlais, et surtout parce que tu m’as offert deux ans de bonheur comme je n’ai jamais connu. Je ne comprends pas pourquoi tu te dénigrais autant, ta motivation, ton intellect, ton éloquence impressionnaient tout ceux qui te connaissaient. Mais c’est l’amour que tu offrais inconditionnellement qui m’a le plus éboulis, et en fin de compte c’est la seule chose qui importe vraiment à une jeune fille.
Je t’aime
Y

 
At 6:04 p.m., Anonymous Anonyme said...

Laurent,
Je crois que tu te trompes profondement. Yumiko a toujours ete une fille tellement belle et eblouissante mais quand je vous voyais ensemble, que ce soit sur le campus ou a une fete, elle brillait d'un eclat si fort et qui s'appelait "l'AMOUR" !

S

 
At 3:48 a.m., Anonymous Anonyme said...

Lo,
Je me rappelle encore de ce soir où, un peu blasés, nous nous étions rendus, Olivier, toi et moi, dans un petit bar rue Mont-Royal. Tu n'avais encore rencontré le fabuleux regard de ta douce. Ce soir-là, en regardant Olivier et moi éclater d'un rire franc, tu as dit: Je serai amoureux quand je verrai ce que je vois dans vos yeux. Quand tu m'as présentée Yumiko dans un bar trop huppé où la bouteille d'eau que tu lui avais offerte avait coûté 8$, tu m'as dit: j'ai trouvé ce regard. Tu en avais peur, mais tu étais enfin amoureux...

Love Peace mon beau,
Lisa

 

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