08 mai 2006

Premiers pas

Cher Laurent,

Voici quelques mots qui sont le reflet de ce que j’ai connu de toi et ressenti à chacune de nos rencontres. Bien entendu que tu étais le plus joli des poupons avec tes grands yeux bleus et ton si joli sourire. Je te revois avec ta petite mèche à demie brune et à demie blonde quand tes cheveux ont commencé à changer de couleur. Rapidement, tu es devenu le plus joli et le plus charmant des petits garçons. Un petit garçon que toutes les mamans auraient voulu avoir parce que tu étais adorable, spontané, accueillant et souriant. Pendant de longues périodes je ne t’ai pas vu jusqu’à un dimanche après-midi où j’étais arrêtée chez toi en passant et que tu revenais des courses d’auto avec François. J’avais tellement rit en t’écoutant raconter ta journée que j’en pleurais et j’en avais mal aux joues. Ta spontanéité était si belle à voir. Tu étais comme un rayon de soleil qui égayait le souper et j’étais repartie le cœur joyeux en emportant avec moi une partie de ton bonheur. Comme le temps passe vite, tu es devenu un grand garçon. Je me souviens d’un soir où tu étais venu souper à la maison avec tes parents il y a quelques années. Je t’avais trouvé si bon et si sage dans tes propos. Tu avais déjà des opinions sur bien des choses et tu les exprimais avec tant de sagesse et de nuances. Il y a toujours eu en toi quelque chose qui est venu me toucher profondément. Quand tu étais là, et ce, malgré ton jeune âge, j’ai toujours l’impression d’être en présence d’un grand homme. J’avais l’intime conviction que tu ferais quelque chose de grand pour l’humanité. Je ne pourrais pas expliquer ce qui faisait en sorte qu’en ta présence je ressentais cette chose, tout ce que je pouvais répéter c’est que tu étais un grand homme. Dans ton regard si bleu et ton sourire si franc je percevais ce que j’appellerais une saine bonté, la bonté d’un homme qui pense librement, la beauté qui fait qu’on croit qu’il y a des anges sur la terre.

En ce mois d’avril 2006, tu nous a quittés à la manière d’un bel oiseau à qui l’on aurait coupé les ailes en plein envol. Un bel oiseau annonciateur de tant de belles idées et de tant de bonnes actions à venir. Combien de fois depuis ton décès j’ai entendu ces deux mots « grand homme ». C’est ce que tu étais cher Laurent, un grand homme et jamais je n’oublierai la bonté et la sagesse qui émanait de toi.

Je sais à quel point Michèle et François sont attristés par ce départ soudain. J’imagine à quel point ton absence sera lourde à porter pour eux, mais je sais également que malgré ce deuil si difficile et malgré la peine immense qu’ils doivent vivre, ils reconnaîtront qu’ils ont été des êtres privilégiés du seul fait d’avoir été choisis par la nature pour te concevoir, t’accompagner et t’aimer tout au long de leur vie.

Tu es un être inoubliable….

Carole Denault