28 avril 2006

LES FLAMES DE NAPIERVILLE

Journal Le Coup d'Oeil
Le 4 février 1995
Moi, ton père, je n'ai jamais eu les habiletés d'un athlète.
Au séminaire de Valleyfield où j'ai fait mon cours classique, je fus cependant un fan assidu des Phalanges au football et surtout au hockey. Je n'aurais jamais manqué une partie pour voir jouer les gars de ma classe: Richard Fortin, Jacques Goneau, André Gaudreault, Gilbert Clément, Gordie Billette, Jean Lafontaine, Jean-Pierre Ringuet, Pierre Tremblay et le meilleur des gardiens Jacques Brisson, sous la gouverne d'un entraîneur remarquable, Lucien Miron. À la fin d'un match, on se retrouvait tous au snack-bar de chez Flo pour une patate sauce: la poutine n'avait pas encore été inventée. Gilbert et André venaient retrouver les amis de l'époque: Jean, Jean-Louis, Sauveur-Yves, Luc, Denis, Mark† et surtout nos premières amours: Jocelyne, Manon, Claire...les soeurs Lanctôt. Pour tout l'or au monde, je n'aurais jamais manqué un de ses dimanches après-midi. Sans oublier les voyages d'accompagnement en autobus à Rigaud, Ste-Thérèse...

Laurent était un défenseur . Ses amis et co-équipiers se nommaient Bernhaut, Brossard, Bourgogne, Coupal, Déry, Dubreuil, Fleury, Fournier, Gatien, les Guérin, Hogues, Leduc, Murray, Ouellet, Perras, Rémillard, Trudeau, Vaillancourt, Whyte...J'en oublie plusieurs...
C'est à travers ce sport et de longs séjours dans les arénas que je l'ai vu passer de son enfance à son adolescence. De la camaraderie, à l'amitié, aux fans et aux premières amours.
Je n'ai jamais eu l'impression de perdre mon temps.
En revenant à la maison et en faisant le bilan d'une partie gagnée ou perdue, il reconnaissait mieux que moi les erreurs qu'il avait commises. C'est fou ce qu'il s'en voulait parfois...
François