29 septembre 2006

UN LIVRE UTILE 34

Dimanche le 15 août 2004
De plus en plus de signes laissent présager que l’été tire à sa fin. Les deux dernières soirées ont été passées en compagnie de gens des douanes. Vendredi , j’ai finalement pu voir C. Fortin, mon patron, danser sur le rythme latin. Belle, bien (?), pleine d’émotion et de sensualité. En effet, les filles qui nous accompagnaient étaient ‘en paix’. Rien de plus à dire.

Hier nous étions à Burlington (Vermont). Je dois dire que c’est une Amérique bien différente de celle que l’on voit partout ailleurs. Le condo appartenait à Lucie S., une étudiante, plutôt jolie, douanière, dont l’ancien copain est décédé, il y a un an, dans un accident d’auto. Il était ivre-mort, (le test sanguin a montré qu’il avait bu entre 11 et 12 bières) et se dirigeait vers chez elle, lorsqu’il a heurté un arbre de plein fouet.

Un an auparavant, j’avais engueulé son ancienne copine parce qu’elle était montée à bord avec lui alors qu’il était dans un état semblable. Je ne sais trop quoi penser d’évènements pareils. Lors de notre retour aujourd’hui, Lucie m’a demandé pourquoi je n’étais pas en bon terme avec son ancien copin. Je lui ai raconté l’histoire et je suis resté muet, attendant une réponse, peut-être quelques larmes. Certes, il y avait un malaise, mais elle conclut surtout par dire qu’il avait ce genre de mauvaise habitude.

Cette fille me paraissait beaucoup plus vieille que 21 ans. Je lui donnais au moins 23 ans. C’est sans doute ce genre d’événement qui fait grandir. En fait, elle me rappelait un peu Julie Noël, que j’ai rencontrée, il y a deux semaines. Le même regard, pensif, un peu décalé par la simplicité et la facilité de vue des gens qui l’entourent. Je ne sais pas.

Autre signe qui montre la fin de l’été : j’ai reçu deux e-mails d’amis qui me disent qu’ils reviennent bientôt. M. qui passe un été de débauche comme à l’habitude, qui vient de s’apercevoir que son amoureux qu’elle percevait comme un pauvre américain démuni est en réalité le fils juif de parent qui habitent le quartier le plus riche de New-York. Enfin, comme d’habitude, sa vie est remplie d’émotions et de rebondissements ; j’ai bien hâte de la revoir.

J’ai reçu aussi un mot de Ben. Il raconte toutes sortes de choses sur son été et sur la stratégie que nous devrons adopter pour McGill cette année.
J’ai soupé avec mes parents ce soir. Nous avons discuté de la rentrée des classes et d’enfants d’amis qu’ils ont, de la synthèse de mon travail au gouvernement et je ne sais trop quoi encore. Ah oui, du retour de YUMIKO dans moins de deux semaines, dans 10 jours.

Je l’aime.

Lo