06 mars 2009

EN MONTAGE 9

Ma régularité fait défaut. En fait, c'est surtout mon ordinateur.
À la suite d'une simple mise à jour, il a refusé de redémarrer; j'en ai été privé deux vendredis consécutifs. L'ayant récupéré, il m'a fallu passer une partie de la fin de semaine dernière à reconfigurer mon accès internet; dimanche, j'ai enfin pu me concentrer sur une sélection de prises de la bobine #4.
Celle-ci couvre trois sujets: la visite de l'appartement de Laurent à Paris avec Yumiko, un entretien avec le docteur Didier Destal, psychiâtre, et un autre avec l'initiatrice du voyage en Chine, Sarah Guejd, dans la cour intérieur de Sciences Po.
Je devais être rouillé; seul les deux premiers sujets ont pu être abordés. En fin d'après-midi dimanche, j'étais épuisé. Ce n'est pas grave; je finirais un des soirs de la semaine. Mais, au retour du travail, il ne me reste, à ce temps-ci de l'année, pas suffisamment d'énergie.

Dans l'appartement, qui vient d'être repeint, Yumiko et moi, retrouvons quelques effets de Laurent abandonnés dont les rideaux, des revues et la collection de bouchons de liège. Yumiko y greffent des anecdotes dont elles se rappellent avec beaucoup de plaisirs.

Le docteur Destal a eu la charge de la cellule de crise, mise à la disposition des étudiants par Sciences Po à leur retour de Chine . Je tenais à me faire une idée plus précise du plausible diagnostic qui semblait avoir échappé à la clinique médicale SOS Internationale où Laurent s'était rendu avec eux avant de s'en échapper. Sur la base des informations recueillies auprès des étudiants qu'il a soutenus dans leur deuil, avec précaution, il m'explique ce qui a pu se passer et qui aurait pu être fait.

Hélas, c'est souvent le propre de la jeunesse de ne pas être prise au sérieux quand un drame est à vue.