23 avril 2007

Un an plus tard

Bonjour François,
Je sais cette première année éprouvante pour toi, Michèle, Gabrielle et Yumiko. J'ai une grosse pensée pour vous en ce 22 avril. Tu en as sûrement reçu beaucoup ces derniers jours, mais voici un petit texte pour le blog. Je vous embrasse fort xxxxxxxxxxxx Marianne


Un an plus tard… cher cousin,

Je partage l’avis de Catherine quand elle dit : « Je suis ta cousine et pourtant on ne se connaît pas plus qu’il le faut. »

Un an plus tard, je crois en avoir un peu plus appris à ton sujet que dans les 22 dernières années. Cela me désole, puisque j’ai découvert un être qui, malgré son air de petit gêné, était un grand sensible. Bien qu’en farce, nous nous plaisions à taquiner un autre cousin qui a dit une fois que la famille Dupuis devrait se réunir plus souvent, j’ai souvent regretté, dans la dernière année, de ne pas l’avoir fait assez souvent.

Je ne crois pas moi non plus en Dieu, mais je crois aux rêves. Pour beaucoup de monde, les rêves ne restent que des rêves, mais moi j’ai compris, tout comme toi, Laurent, qu’on peut atteindre nos rêves en y travaillant fort. Je me rappelle cette année, avoir rêvé aux cousin-cousines Dupuis. Nous étions tous à l’Université en politique et suivions tes traces . J’ai senti ta présence et j’ai eu l’impression de t’entendre. J’ai alors décidé, à partir de cette nuit-là, de vivre sans avoir peur de regretter de n’avoir pas fait quelque chose.

Cette année m’aura fait réalisé de grandes choses et de belles choses. Premièrement, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue dans l’amertume d’une job détestée et d’un entourage plate. La vie est trop belle pour que nous la vivions dans le sens contraire de nos désirs. Deuxièmement, l’énergie dépensée avec ceux que l’on aime est franchement moins fatigante qu’en se plaignant de notre condition. C’est pourquoi j’ai décidé, pour avoir un meilleur avenir et en donner un meilleur à ma fille, de quitter mon emploi méprisant et de terminer mon Bacc., commencé il y a sept ans. Certes, il faudra mettre de côté pour un temps l’aisance financière à laquelle nous nous sommes habitués, mais je serai contente du résultat quand j’aurai mon diplôme en main. Je ne sais pas quelles surprise l’avenir me réserve et je ne sais pas non plus si je vais réussir à terminer mon Bacc. sans travailler, mais je sais une chose, c’est que je vais le terminer. Dans 50 ans, quand je regarderai ma vie avec un peu de recul, je n’aurai pas le regret de ne pas avoir au moins essayé.

Cette prise de conscience, c’est surtout à toi, Laurent que je la dois et ou que tu sois, je t’embrasse et te remercie.

François, Michèle, Gabrielle et Yumiko, je vous embrasse aussi et j’ai une pensée pour vous en ce 22 avril 2007, Jour de la Terre. J’en suis sûre, Laurent veille sur vous.

Marianne