16 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 39

Le samedi 18 septembre 2004.
« Les Invasions Barbares », film que je viens d’écouter qui semble m’avoir marqué à un point tel, qu’il me semblerait certain de ma part de ne pas exprimer les fruits qui n’ont cessé de bourgeonner en moi. À 20 ans, je me rends compte que bientôt je me trouverai dans une position fort similaire. ( Je parle du fils dont le père va mourir. Mon père a aujourd’hui 57 ans. Chaque couché de soleil en fait un en moins. Heureusement sa santé est bonne. Mais qu’est-ce que je raconte ? )

Ce qui m’a vraiment marqué dans le film, c’est la relation qu’ils ont, le père et le fils, séparés par le monde des idées et aussi par les traumatismes( ?) de l’espace, du développement individuel ainsi que de leurs perceptions des relations amoureuses ; ils réussissent à mettre ces choses de côté et à ramener leurs derniers jours ensemble à ce qui comptent vraiment dans la vie : l’amour, l’honnêteté et surtout réussir à surmonter l’insurmontable : s’avouer qu’on aime son père, peu importe le statut, l’histoire, où qu’il est dans ses moments les plus sombres.

Depuis longtemps, j’avais pleuré. Si jamais je revois le film de Denys Arcand un jour, je devrai porter une attention particulière au moment où la fille du père mourant lui parle à partir de son bateau. J’ignore si c’est l’actrice, l’effet de la voir sur un bateau à voile sur la mer ou encore le fait de la voir aussi loin de son père le jour de sa mort, mais ces deux scènes m’ont marqué, touché comme rarement je l’ai été.

Maintenant, je quitte voir des amis, pour ensuite revenir au confort de mes quartiers, bien au chaud, dans mon lit, avec nulle autre que la plus charmante et délicieuse des jeunes dames connues à ce jour, ma Yumiko.

Lo