28 février 2010

Dernier jour de février 2010

La dernière fois que je t'ai écrit quelques lignes, j'étais loin de me douter que ce serait si long avant que je ne revienne te causer. C'était le lendemain de Noël. Le 27 décembre, je suis tombé malade. Graduellement. Toux sèche, très forte fièvre. Le temps était venu d'aller te retrouver, qui sait? Enfin libéré. Délire. J'étais au bout de cette vie que la nature m'avait donné. Sans regret. Satisfait d'avoir connu de multiples bonheurs et la plus grande peine qui soit: ta disparition.
Jusqu'à ce que je me rende chez un médecin à l'urgence; il a diagnostiqué une pneumonie. Grand repos, antibiotique, retour à la normale. Ta mère a très bien pris soin de son compagnon. Elle était plus inquiète que moi. 
Je suis retourné travailler le 4 janvier. Curieuse façon de débuter l'année. Fatigué, mais rassuré de m'être éloigné de ce mirage d'agonie.
Et voici que deux mois ont passé.
Le temps que je perdais à jouer sur Facebook en décembre, je le perds maintenant à la télévision.
Et dire que pendant trois ans, c'avait été si simple de bannir cet anesthésiant de mon quotidien.
Dure lassitude qu'arrive à ragaillardir seulement Javier en battant Gabrielle aux échecs ou en me faisant partager le contenu de son coffre aux trésors.
Il a maintenant huit ans.