25 mars 2012

L'HISTOIRE EN MARCHE

Toutes les raisons sont bonnes.
Pour un pouvoir qui dévoile effrontément sa soumission à l'ordre établi
d'un establishment financier anglophone.
  On se souvient de ces actes fondateurs de résistance. 
Simplement inoubliable d'avoir été là, à 22 ans.
Une époque où, j'essayais de me maintenir à flot,
à l'Université de Montréal.

http://grandquebec.com

23 octobre 1969 : Dépôt d’un projet de loi 63, mieux connu sous son appellation anglaise « bill 63 ». Cette loi devait s’appeler Loi pour promouvoir l’enseignement de la langue française au Québec. Tel que libellé lors de son dépôt, le projet de loi visait à confirmer pour les parents la possibilité de choisir, entre le français et l’anglais, la langue dans laquelle l’enseignement sera donné à leurs enfants; assurer que les enfants de langue anglaise du Québec acquièrent une connaissance d’usage de la langue française; assurer que les personnes qui s’établissent au Québec acquièrent, dès leur arrivée, la connaissance de la langue française. Dès son dépôt, un regroupement contre la loi 63 voit le jour: Le Front commun du Québec français. Selon le FCQF, «donner le choix aux parents équivaut à donner à la langue anglaise un statut juridique égal à celui de la langue française». Le FCQF exige que l’Assemblée nationale proclame l’unilinguisme français à tous les niveaux.

24 octobre 1969 : À Toronto, la University of Toronto Homophile Association (UTHA) constitue le premier regroupement de gais et lesbiennes au Canada.

27 octobre 1969 : Début des manifestations contre le projet de loi 63 sur le principe de la liberté de choix dans le domaine de la langue d’enseignement au Québec, déposé par le gouvernement de Jean-Jacques Bertrand. La Ligue pour l’intégration scolaire (LIS) et le Front du Québec français manifestent dans les rues de Montréal, devant les Cégeps de différentes villes de la province et devant le Parlement du Québec en faveur de l’unilinguisme français.

28 octobre 1969 : Plus de 20 mille étudiants descendent dans la rue pour protester contre le projet de loi 63.

31 octobre 1969 : Le Front commun du Québec français organise une grande manifestation devant le parlement de Québec. Pour la première fois depuis la fondation du regroupement, la violence éclate et la police intervient.
(Célébrations de la Fête nationale du Québec en 2011, aucune violence ! Photo : © Serge Keln)

7 novembre 1969 : Manifestation du Front de libération populaire (FLP), du Mouvement syndical populaire, de la Ligue socialiste ouvrière, du Conseil central de Montréal, affilié à la Confédération des syndicats nationaux, de la Ligue pour l’intégration scolaire et du Comité d’aide Vallières-Gagnon contre la répression politique au Québec.

11 novembre 1969 : Deux députés libéraux, René Lévesque et Yves Michaud, font de l’obstruction parlementaire comme une nouvelle tactique pour faire échec au projet de loi 63 (bill 63).

12 novembre 1969 : Le maire de Montréal, Jean Drapeau, fait voter l’interdiction pour 30 jours de manifester à Montréal. Cet édicte anti-manifestation est fort contesté par l'opinion publique.

18 novembre 1969 : Une grande manifestation se tient à Montréal contre le règlement municipal du 12 novembre qui a interdit les défilés et les attroupements dans les lieux publics.


Toutes les raisons sont bonnes.
Pour un pouvoir favorable à une nouvelle intervention impérialiste au Moyen-Orient.
  On s'est souvenu de ces actes fondateurs de résistance. 


Le Devoir.com - Libre de penser
La plus grosse manifestation de l'histoire du Québec
150 000 personnes ont marché samedi dans le centre-ville de Montréal pour dire non à la guerre en Irak

Clairandrée Cauchy   17 février 2003  Actualités en société

Au moins 150 000 personnes ont défilé dans les rues de Montréal, samedi, pour protester contre une éventuelle guerre en Irak.
C'était la plus grosse manifestation de l'histoire du Québec. Bien emmitouflés pour affronter la température de -26 °C, quelque 150 000 personnes ont manifesté samedi dans le centre-ville de Montréal pour dire non à la guerre en Irak, soit six fois plus que lors du dernier appel à la mobilisation, le 18 janvier dernier…
 Photo : Agence Reuters
  
Je me souviens de cet acte fondateur de résistance. 
Simplement inoubliable de t'avoir su là, Laurent, mon fils de 20 ans.
 Tu as su le traduire
en tes propres mots, dans un travail de français au Cégep du Vieux-Montréal.

Chroniques de quartier
CŒUR DOUBLE, 
numéro 34, mai 2003

Je suis sur René-Lévesque, entouré de gens aux regards qui parlent d’eux-mêmes. 
Une étincelle luit dans les yeux d’un enfant 
qui me regarde longuement depuis le dos confortable de son père. 
Je lui souris.
Je marche à leur rythme. 
De tout bord tout côté, de toutes les couleurs, de toutes les origines, ils défilent. 
Tous au rendez-vous. 
Leurs yeux me parlent d’innocence, de rage, d’indignation, de mépris.
Certains tiennent des pancartes, d’autres scandent des slogans. 
À travers le ciel gris, quelques rayons de soleil, d’espoir, éclatent 
puis disparaissent aussitôt
pour laisser place aux lourdes gouttes de pluie.
Une colombe plane dans le ciel.
Je vois à quelques pas de là, sur la place de la paix,
la souffrance d’un homme. 
Je m’approche de lui.
Dans le reflet vide de son regard, un couple marche, indifférent.
Des manifestants contre la souffrance et une souffrance ignorée. 
Comprendre!

Toutes les raisons sont bonnes.
Pour ces gouvernements arrogants et provocateurs.
Des conservateurs et des libéraux de privilèges
pour leurs amis armés d'enveloppes brunes, de plan nord, de gaz de schiste,
de taxes régressives, de compressions, de privatisations et de systèmes à deux vitesses.
Celles et ceux du 22 mars 2012
se souviendront de cet acte fondateur de résistance.
Simplement inoubliable d'avoir été là, 
à plus de 200 000,
comme à travers le monde,
tous ces jeunes entre les mains desquels reposent notre avenir.
C'est ça la solidarité, de l'apprentissage
à l'âge de raison.

Il me faut donc aujourd'hui corriger
l'inscription datant de 2006, sur mon profil Facebook,
À propos de moi
 Elle avait été faite en anglais pour amorcer
un lien avec nombre de ses amiEs unilingues.

Since 2006, I wouldn't be here, if one day, my son, 
Laurent Pauzé-Dupuis, hasn't decided to be part of Facebook.
He died in Beijing, few days after Harvard World MUN 2006. Now, I follow his friends around the world; they continue to grow and so I can be proud of them and what they do. It comforts me. In this way, I feel getting grounded with that new generation who is trying to build a better world.


Since 2006, I wouldn't be here, if one day, my son, 
Laurent Pauzé-Dupuis, hasn't decided to be part of Facebook.
He died in Beijing, few days after Harvard World MUN 2006. 

Now, I follow his friends around the world; 
they are continuing to grow and so I can be proud of them and of what they are doing
 It comforts me. 
In this way, I feel getting grounded with that new generation who is building a better world. 

J'EN SUIS FIER AUJOURD'HUI

Des ponts ont été bloqués.
De nouveaux ponts ont été jetés

sur les rives de la différence.