31 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 46

29/11/04
“…analytical models or frameworks. When properly constructed, such frameworks serve to structure speculation concerning “cause and effects” relationship. In so doing, frameworks facilitate the identification of specific research hypothesis.
A number of issues must be confronted in the course of constructing analytical frameworks. Initialy framework architects should be concerned with the comprehensive and coherent portrayed of their independent and dependant variables. Second, the ideal framework art to cluster destructively those variables which are analytically and conceptually interrelated. The analyst can subsequently extract, organize and test the hypothesis which pertain to similar or carpeting variables. Third, it may be necessary to specify interning variables. Forth, those should be conscious coordination between the chosen method of inquiry and the specification of the units of analysis. Without such consideration, it would be difficult to extract hypothesis and certainly impossible to test them.”
P.20 of Foreign Policy Behavior
Wilkenfeld, Jonathan
Lo

http://www.cidcm.umd.edu/staff/staff_member.asp?id=28

30 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 45

J'ai interrompu pendant une semaine la publication du Carnet de notes de Laurent.
C'est de la fatigue. Aussi la frustration d'avoir à déchiffrer son écriture.
Je reprends en essayant de me mettre moins de pression dans la régularité.
J'espère que celles et ceux qui ont pris l'habitude de venir jeter un coup d'oeil ne nous abandonneront pas.
Je ne sais pas combien de personnes m'accompagnent dans ce processus de deuil.
Occasionnellement, des ami(e)s y font référence.
Il se verse sûrement des larmes.
Que les miennes se joignent aux leurs pour garder vivant sa mémoire m'est d'un réconfort malgré tout.
Il m'arrive parfois de lui demander de me venir en aide, de me faire signe.
À cette reprise d'aujourd'hui, j'en avais besoin.
Comme je ne suis pas croyant, cette requête s'accompagne d'une dose de scepticisme.
Étrangement vient de se produire, pendant cette rédaction un phénomène étrange.
Pour retracer une citation que je n'arrivais pas à déchiffrer complètement et que je trouvais particulièrement poétique, je téléchargeais, en PDF, le chapitre XV de Long Cycle de Joshua Goldstein, sélectionné, au hazard, dans la table des matières, non-paginée.
Il n'y avait que la référence p.348 sous la citation.
En ouvrant le PDF, je suis tombé directement sur celle-ci; elle ouvre le chapitre The Past and the Future.
Merci Lo, au cas où ce serait vrai.
Ton père.

28/11/04
“Power is men’s control over the minds and actions of other men.”
Hans J. Morgenthau, Politics Among Nations, p.26



“In looking back over the past five centuries, I am reminded of a comment made by an octogenarian friend. “Old age,” she said, ”is like climbing a mountain. When you get to the top you’re out of breath and our legs are shaky-- but the view is terrific!”
Joshua Goldstein in “Long Cycles”, p.348
Lo

23 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 44


27/11/04
"Capitalism is the most successful wealth-creating economic system that the world has ever known:...The system rewards the adaptable and efficient; it punishes the redundant and the loss productive."
Robert Gilpin, p.3
The Challenge of Global Capitalism

“Only in popular education can man erect the structure of an endisming(?) civilization.”
Andrew Carnegie
Lo

http://fr.wikipedia.org/wiki/Andrew_Carnegie

20 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 43


29/10/04
« The Case for Israel »
Alan Derskowitz
Check out the book for args...

I have just completed my first full day of MUN Conference. I was representing Richard Armitage, Deputy Secretary of State on the National Security Council of the U.-S..
So far, I am thrilled about this kind of event. Taking State Department stances on crisis ending around the world is certainly a stimulating intellectual exercise. It made be realize and understand the complexities behind policies development as well as the problems that can slip in or be misunderstood, leading to both dire consequences as well as unwarranted arcanes.

The group dynamics are fainting. Strong delegates representing Pod as well as the State Dept and certain key military positions. Also, the two delegates of Florida University are trying to take over the committee as poor attempt to win delegational as well as personal prices. Apart from the Chair, a Senior Georgetown student pathetically imitating G.W. Bush, these delegates have done little to convince any of the judges (Crisis committee) that they are indeed, prize winning delegates.

The conference has also been fruitful about developing relations with other delegates. I had lunch with two, W. and M., students, one of which proved to be a very intelligent experienced and determined fellow. He told me that he would be at McGill 2004 McMUN Conference. A guy from West Point has also shown skills at public debating and intelligent pragmatic thinking. I hope to see both of these fellows in Montreal when they come. I also intend, from now to Sunday morning, to work on a even wider front of developing relations. A lot of the people are extremely smart, many, far more than I would ever be, and they, often are the sons and daughters of diplomats and other state officials.

Tonight, we are having diner in Georgetown, are of the oldest places in DC, and equally one of the most charming ones as well. I have developed great ties with many of people on our own McGill delegation. J. lived up to my own opinions on her. She is aunt, tacktful, beautiful and excited by a lot of the same things I am. Getting closer, but I still and perhaps still pissed at something. Plus, I’ll be vice-chairing a committee for an entire week-end with her. Hope it turns out OK.

Two first days have been great. No reason to think that it would be otherwise tomorrow if I remain reasonable on the drinks tonight. For now, my stomach is taking down. I’ve been trying hard to keep my thoughts away from Yumiko. But it’s proved a diff. task so far, even though I have only been gone two days.

Lo

C'est à Washington, que Laurent a participé à cette autre simulation des Nations-Unies.

Note: Pour ceux qui s'intéressent à la cause palestinienne, il vaut la peine de consulter la réfutation des positions de Dershowitz qu'en font deux personnalités juives: Chomsky et Finkelstein.
http://www.democracynow.org/article.pl?sid=05/12/23/1450216
http://list.nowar-paix.ca/pipermail/nowar/2005-November/001395.html

19 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 42

17/10/04
It is terrible to see people driving themselves to a course of unbelievable peril.
Lo

18 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 41

Le lundi 11 octobre 2004.

La semaine dernière, j’ai pris une décision qui, malgré ses apparences toutes bénignes, aura possiblement un impact important sur ma vie, voire compromettant. J’ai décidé de faire un travail sur l’expropriation des Arabes palestiniens, en Palestine, après la 2e guerre mondiale. À prime abord, j’avais décidé de faire un travail sur Lorsque je suis allé voir mon professeur pour lui présenter le sujet, il m’a dit que c’était intéressant mais que je ne trouverais certainement rien d’extrêmement étonnant sur le sujet. Il m’a suggéré d’orienter mes recherches davantage au niveau des méthodes d’expropriation utilisées par le nouvel état juif.

À la sortie de son bureau, je me sentais plutôt enthousiasmé par la conversation que je venais d’avoir avec Robin Tom Naylor, prof. d’Économie politique et d’Histoire économique, spécialisé en Économie souterraine. Je me suis aussitôt dirigé vers la bibliothèque pour me trouver des livres qui traitaient du sujet. J’étais loin de me douter de ce qui m’attendait.

Les lectures que j’ai faites dans la soirée subséquente m’ont bouleversé. Sans trop entrer dans les détails, les atrocités qui ont été commises et les moyens utilisés contre les palestiniens m’ont tout simplement bouleversé. Je n’avais aucune idée que les événements s’étaient déroulés ainsi.

Pour ajouter à mes découvertes, le lendemain matin, je me retrouve en compagnie de deux extrémistes, sans doute de la droite chrétienne américaine, dans une conférence. et tiennent des propos révoltants. Le silence régnait parmi les étudiants qui, pour des raisons que je préfèrerais oublier, demeuraient muets aux propos fascistes et racistes tenus par ses deux étudiants. C’est alors que j’ai compris la raison pour laquelle le prof. parlait si avec laquelle il terminait chaque phrase. Il est risqué de parler, d’investiguer le climat dans lequel l’état d’Israël est né. Certes pour le dans des circonstances similaires auxquelles les Juifs d’Europe ont failli ne plus jamais revoir la lumière du jour, me semble paradoxale.

À ne pas pouvoir en parler, à se cacher derrière des histoires mythiques, ne font que retarder et empirer une crise identitaire qui ne fera que plus de dommage lorsqu’elle éclatera. On ne peut réaliser le rêve d’une nation que lorsqu’il repose sur une vérité absolue, pas sur une réalité créée de toutes pièces.

Lo

17 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 40

Le dimanche 19 septembre.
« Vos vaisseaux fendant tous les airs,
Et cinglant sur toutes les Mers,
Y porteront vostre puissance ;
Et ce Commerce plein d’honneur,
Fera naistre dans vostre France,
Un flus et reflus de bon-heur. »

A Roy sur le Commerce, Ode, 1665.
Barbier d’Aucour.

Lo

in Jacob Viner, "Power and Plenty as Objectives of Foreign Policy in the Seventheenth and Eighteenth Centuries," World Politics, Vol. 1, no. 1 (October 1948)
http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/ipe/viner.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Barbier_d'Aucour

http://www.academie-francaise.fr/Immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=99

16 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 39

Le samedi 18 septembre 2004.
« Les Invasions Barbares », film que je viens d’écouter qui semble m’avoir marqué à un point tel, qu’il me semblerait certain de ma part de ne pas exprimer les fruits qui n’ont cessé de bourgeonner en moi. À 20 ans, je me rends compte que bientôt je me trouverai dans une position fort similaire. ( Je parle du fils dont le père va mourir. Mon père a aujourd’hui 57 ans. Chaque couché de soleil en fait un en moins. Heureusement sa santé est bonne. Mais qu’est-ce que je raconte ? )

Ce qui m’a vraiment marqué dans le film, c’est la relation qu’ils ont, le père et le fils, séparés par le monde des idées et aussi par les traumatismes( ?) de l’espace, du développement individuel ainsi que de leurs perceptions des relations amoureuses ; ils réussissent à mettre ces choses de côté et à ramener leurs derniers jours ensemble à ce qui comptent vraiment dans la vie : l’amour, l’honnêteté et surtout réussir à surmonter l’insurmontable : s’avouer qu’on aime son père, peu importe le statut, l’histoire, où qu’il est dans ses moments les plus sombres.

Depuis longtemps, j’avais pleuré. Si jamais je revois le film de Denys Arcand un jour, je devrai porter une attention particulière au moment où la fille du père mourant lui parle à partir de son bateau. J’ignore si c’est l’actrice, l’effet de la voir sur un bateau à voile sur la mer ou encore le fait de la voir aussi loin de son père le jour de sa mort, mais ces deux scènes m’ont marqué, touché comme rarement je l’ai été.

Maintenant, je quitte voir des amis, pour ensuite revenir au confort de mes quartiers, bien au chaud, dans mon lit, avec nulle autre que la plus charmante et délicieuse des jeunes dames connues à ce jour, ma Yumiko.

Lo

13 octobre 2006

UN AN

Il y a un an, jour pour jour, le 13 octobre 2005, Laurent prend l'avion à Dorval. Pour Paris. Il va y poursuivre ses études et rejoindre Yumiko qui s'y trouve déjà. C'est la dernière fois que je vais le chercher, à son appartement, rue Sainte-Élizabeth. Nous avons sûrement conversé; mais je ne me me souviens plus de quoi.
C'est la fin du jour. Michèle est venu nous joindre après son travail. Francine aussi est là par hasard; son fils, Alexandre, mon filleul, rentre de Paris aux mêmes heures.
Je me rappelle d'avoir serré Laurent dans mes bras comme jamais auparavant et de l'avoir vu franchir les barrières de sécurité pour un nouvel envol.
Plus tôt, ses colocs et amis, Sébastien, Damien et Fabien, l'avaient aussi étreint dans leurs bras. Sébastien aura la chance de le revoir en février 2006, en Haute-Savoie.
Il y a un an, jour pour jour, le 13 octobre 2005, sa mère et moi l'aurons vu, vivant et heureux, une dernière fois.
Ce n'était pas un vendredi 13.


11 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 38

Le lundi 5 septembre 2004
Çà y est, c’est fait. L’école est recommencée, nous sommes encouragés et déjà les pages de lecture et les travaux de session s’accumulent sur mon bureau. C’est bien par obligation que j’écris ces quelques mots où mon avenir est déjà guetté par la bière et les joints de la rentrée. C’est décidé, j’ai fumé mon dernier joint hier soir. En se pointant chez E. et J, j’ai été assommé par le végisme des gens qui s’y trouvaient. N’ayant d’autres chose à faire que de méditer sur la scène pitoyable qui se déroulait devant mes yeux, j’en tirai la conclusion qu’à 20 ans, presque 21 maintenant, il était grand temps de passer à autre chose. Les soirées passées à végéter, j’en ai assez dans ma vie, du moins pour le moment ; un bon moment ce sera.

Ma grille de cours est extrêmement intéressante. Browley : IPE ; Breacher : Arab-Israeli Conflict ; Denire : Middle East Politics ; Naylor : Underground Economy et un cours d’histoire auquel je n’ai pas encore assisté. Ma nature anxieuse fait déjà résonner des échos craintifs. Je prends çà molo, je verrai.

La vie en colocation s’annonce très bien jusqu’à maintenant. On a fait le ménage assez rapidement. L’appart a une belle apparence et çà s’est fait dans le calme relatif.

***

Le dimanche 12 septembre 2004.
Je reviens tout juste de la fête de ma sœur. Elle vient d’avoir 27 ans aujourd’hui même. Comme à presque tous les anniversaires, je reste avec, déjà, une impression d’amertume qui part (?) de la pensée de vieillir. Quatre générations étaient présentes, quatre époques, quatre manières de penser complètement séparés. Qu’est-ce que je raconte là ? Des conneries.

Lo

08 octobre 2006

MERCI

Un simple merci, comme çà en passant, à l'aimable lecteur/trice anonyme qui m'a envoyé un message pour éclaircir une citation, au texte publié le 12 septembre dernier.
Le terme "discrepancy" signifie selon le Robert/Collins: contradiction au féminin et désaccord au masculin.
Çà m'encourage de voir que des textes de Lo puissent ainsi être rendus plus fidèles et précis.

Thanks to the anonynous who sent me a correction on the message of september 12th about discrepancy.

FD

06 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 37

Mardi le 31 août 2004
(Je n’ai jamais eu la chance de souligner à Laurent, que de donner une date ainsi était un anglicisme, Tuesday, the 31th. Il faut écrire : Le mardi 31 août 2006. C’est Henri Welsh qui me l’a appris au milieu des années 80. Je me permettrai dorénavant d’apporter cette correction, comme il m’arrivera de corriger son orthographe ou de faire des accords grammaticaux.)

Enfin, on y est. Demain, une nouvelle année recommence à McGill. J’ai plutôt hâte de voir comment seront mes professeurs et mes amis.

J’ai trois ans de relations internationales qui portent sur les conflits et les guerres. Comme pour pénétrer davantage l’esprit et le vrai sens de la guerre dans ma vie, la voisine, m’a annoncé tout sérieusement, aujourd’hui, qu’elle allait construire un mur de béton de 11 pieds de largeur par 3 étages de hauteur dans la cour. La police, n’ayant pas répondu à ses plaintes quasi-quotidiennes, elle entreprend la construction d’un mur semblable à celui construit à Berlin ou encore celui présentement construit en Israël en territoire palestinien. Pour le moment, on s’en tient à des mesures diplomatiques primaires du genre qui pourraient la faire raisonner ou changer d’idée. C’est à Serge, le voisin du 2e que revient cette tâche. Je doute toutefois qu’il puisse arriver à quoi que ce soit.

Quant à notre propriétaire, elle m’a signalé qu’elle ferait des vérifications auprès de la ville de Montréal pour vérifier s’il s’agit vraiment d’une mesure légitime. Je (?) l’espoir que j’ai sur l’illégalité d’une telle aventure et sur l’absurdité jamais vue du projet. J’ai bien hâte de voir quelles en seront les résultats.

Je commence à lire le livre « The Choice » de Brzezinski, que Yumiko m’a rapporté de Washington DV. J’ai aussi commencé à écouter la version enregistrée du ‘best seller’ The Davinci Code. Çà me semble intéressant ussi mais je les lis autant parce que je crois que je n’ai entendu personne me dire que c’était mauvais. Tout çà parce que je n’ai pas de télé.
Dieu merci.

Lo


05 octobre 2006

“quem di diligunt, adulescens moritur”

J'interromps exceptionnellement aujourd'hui la série Un Livre Utile
pour publier une lettre collective que des ami(e)s, m'ont faite parvenir hier.
Sascha Peters m'en avait fait lire un b
ouillon, la veille de ses 20 ans, lors de mon voyage en Europe. C'est le jeune homme en blanc; il est allemand.
Il y a six mois que Laurent est disparu cette semaine.


Laurent,


It is now exactly three months and a week since we met for the first time. It was the first day of our committee, the Disarmament and International Security Committee of WorldMUN 2006. It was the first day of the conference; most of us had just arrived and were still adjusting to China, the climate and the time-change. During the first and quite pointless hours of debate on the agenda, we contacted each other very quickly in order to establish a common European position on the topics. In the recess, we went for a working lunch, but instead of discussing the NPT, terrorists or border controls, we would start chatting about each other’s lives, about where we came from and about all else but disarmament. We found that we could laugh easily with each other and learned quickly that despite coming from such different places, we had much in common. From this moment on, a wonderful week full of warmth, friendship, and laughs began, during which we made connections we vowed to maintain for the rest of our lives.


The group of five; you, Emily, Neta (Vanessa), Pronita, and Sascha had never met before but had such an intense and exciting week together that becoming close friends became inevitable. We were able to find a perfect combination of work and socializing; working together productively and effectively while having a great time – we have rarely laughed more within the span of a week. You summed the week up on Friday after leaving committee when you looked directly into Emily’s video camera and stated that you had just lived through one of the best weeks of your life, echoing the sentiment in all our hearts.

The most intense days we had were probably Wednesday and Friday. On Wednesday, the second day of the conference and our friendship, we had a hard day in the committee, trying to get our working paper presented and defended, as well as accumulating support for a prospective resolution. The funniest moments of that day were probably our eating intervals. First, lunch in the cafeteria where Neta attempted to eat with chopsticks for the first time and brought much laughter to the table. The coffee afterwards with your look-alike Mr. Bloated Whitefish who we joked would probably be someone’s dinner that night…and of course, our memorable dinner at this shabby Chinese restaurant across the street from the hotel where Simon (the Australian) ordered us the traditional hot pot meant for communal eating, while we laughed at Pronita’s reaction to her first beer. After that, together with Adriana and Diogo, we alternately worked on our resolution, went to the after party of the Cabaret, and continued working until 4 a.m. Despite this long and exhausting drafting session, we never lost sight of the fun involved and had an amazing time together. You were the master of negotiation, always trying to keep the spirit up, keeping your head clear even in the moments of crisis and always tried to integrate everyone’s input and ideas so that no one felt excluded. Simply put, you were a true diplomat who genuinely cared about everyone’s emotions.

On Friday, after an early morning resolution crisis, we finally got our original resolution passed in the committee and then took the time to enjoy our last day together. After the last lunch at Peking University with loads of dumplings and spilled soy sauce, we reunited in the evening, first for a private farewell celebration then for the WorldMUN farewell party. Again a great time, although already sad, because it would be the last evening we would spend together on this trip. You stated that night, as we all began to cry over our final get together in China, that none of us should cry over our parting for you would cry enough tears for all of us. Yet, as we promised future meetings and frequent contact with one another with tears on our cheeks, we could not have imagined it would be the last time the five of us would be together or that the promised tears would be cried over your final departure from this Earth.


We parted – all at different times on the weekend – with the clear intention of reuniting very soon. Over the week, we had very quickly become a closely-knit group, trusting and caring for each other at a very high level. Of course, there would be the geographic distance between us, but that was something that we knew could be easily overcome. We had even decided to attend each other’s weddings, but knew a meeting would definitely be scheduled before that.
Hearing about your death was devastating for us all. Most of us were still in China, but Emily had already returned home and needed to be phoned to hear of your tragic accident. Pronita, the only one of us who was still in Beijing, was blaming herself for not having come to hospital with you on Sunday night. This incident made everything turn: the once dazzling country seemed dull and lifeless, the past week empty as if it never happened, everything seemed pointless. Why? Why you? You were so young, so innocent, and so full of energy and ambitions; so full of ideals and hope, packed with visions to change the world. You were so caring, so amazing, so gentle and diplomatic, so honest and charming. You were an integral part of our group, a true friend. You gave us so much hope and realization in the goodness of people. Your warmth and love made all our worries disappear. We were just so incredibly happy to be around you. It is hard to realize that you are no longer here with us in the physical sense. We want to emphasize the physical part because Laurent, we know our friendship eternal and that we will all reunite once again. But the light of the world has grown dimmer with your passing, for you were such a beacon that it is utterly unfortunate that the world will now never have the chance to fully experience your potential. We still do not realize completely with so many unanswered questions, but at the same time, you will be with us any and every time we reunite, the first of which will give us the opportunity to grieve your passing together, for you are in our memories and in our hearts where you will remain until we all reunite beyond this Earth. We will always be a group of five, because where the four of us are, individually or as a group, you are there as well with a gentle hand on our shoulder guiding us as you did throughout our week in China together.

As unbelievable and unacceptable as your death is for us, it can only be a tiny fraction of the pain it has inflicted on your parents, your sister, your nephew (who you spoke about often with a smile on your face and joy in your eyes) and all others that love you, especially Yumiko – rarely had any of us seen someone of our age so deeply and truly in love with another in the way you were with her. We send our most heart-felt condolences to all of your loved ones and tell them that as we move forward in life we will carry your spirit of hope and love with us at all times. You have made us all realize who we are, Laurent. Your arrival and departure from our lives has left such a lasting impression on each of us that we can’t help but evolve and metamorphose into better people.


What remains from our week together are the good memories, those which conjure up a smile every time they dash through our minds. Such memories, as well as the recollection of your smiles, laughter, and hugs run through our minds at moments when it seems we need them most and help us persevere through difficult times. Your presence has been felt and appreciated at each occasion you have supported us. Hopefully, one day, these memories - like stars, shining down on us at night and twinkling at us when we look at them – will outweigh the pain of your death and only remind us of an amazing week spent together laughing until we cried and crying until we laughed.



We have resigned ourselves to understand this quote: “quem di diligunt, adulescens moritur” – who is beloved by the gods, dies young (Plautus, after Menander). You were, are, and will remain loved, remembered, and admired by so many. Rest in peace, our friend, and know forever more that you will remain in our hearts forever. We miss you and we love you more than words can ever express.


Emily Weideman (Pennsylvania/U.S.A.),
Sascha Peters (Duesseldorf/Germany), Vanessa Tarbes (Caracas/Venezuela), Pronita Saxena (California/U.S.A.), 3/7/2006


04 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 36

Jeudi le 26 août 2004

J’ai à peine eu le temps de réfléchir au livre et questions qu' ils provoquaient . La fin du boulot, mon déménagement, mais surtout le retour de Yumiko, ma copine depuis maintenant plus de 8 mois, m’ont gardé très occupé. Demain, Yumiko célèbre son 19e anniversaire.. J’ai quelques fleurs de fait. J’ai téléphoné à son père qui est en ville pour la semaine, pour m’assurer qu’il n’avait rien prévu avec sa fille.


Je n’ose pas écrire sur ce que je ressens depuis qu’elle est revenue. Je crois qu’il est trop tôt mais aussi qu’il s’agit d’une première. Jamais, auparavant, j’ai eu une copine avec qui j’ai entretenu une relation comme celle du dernier été. Je ne sais trop qu’en penser. Peut-être, saurais-je davantage dans une semaine ?

Il reste moins qu’une semaine avant le début des classes. J’ai plutôt hâte, ce qui me semble étrange, étant donné que ce sera sans doute l’année la plus chargée de ma vie. Je ne stress pas.

On verra bien ce qui m’attend.

Lo

02 octobre 2006

UN LIVRE UTILE 35

Jeudi 18 août 2004

Un autre moment de solitude qui me permet d’écrire ces quelques lignes. J’ai peu d’inspiration. On dirait que les quelques minutes de télévision qui ont suivi l’intense et passionnante réflexion sur Éducation Européenne de Romain Gary, ont complètement anéanti la beauté tragique des leçons que tire le personnage principal du livre.


Tourmenté par les atrocités de la guerre, un jeune garçon se retrouve parmi la résistance, profondément enfoui dans la dense forêt polonaise. Durant les durs hivers, la perte de sa famille, les viols de sa copine et la famine, il apprend de dures leçons de vie. À la fois pessimiste mais aussi juste je crois, soulève la nature humaine dans ses aspects sombres et intraitables.

Il écrit : « En Europe, on a les plus vieilles cathédrales, les plus vieilles et plus célèbres universités, les plus grandes librairies et c’est là qu’on reçoit la meilleure éducation. De tous les coins du monde, il paraît qu’on vient en Europe pour s’instruire. Mais à la fin, ce que toute cette fameuse éducation européenne nous apprend, c’est comment trouver le courage et les bonnes raisons, bien valables, bien propres, pour tuer un homme qui ne vous a rien fait… »

Il conclut d’une manière qui me laisse perplexe mais qui malheureusement semble indiquer une vérité difficilement révocable : « Le lieutenant Twardowski prend dans sa poche le petit volume et le dépose par terre sur le chemin des fourmis. Mais il faudrait bien autre chose pour détourner les fourmis de la route millénaire. Elles grimpes sur les obstacles et trottent, indifférentes et pressées sur les mots amers tracés sur le papier en grandes lettres noires : ÉDUCATION EUROPÉENNE Elles trainent avec obstination leurs brindilles ridicules. Il faudrait bien autre chose qu’un livre pour les forcer à s’écarter de leur Voie, la Voie que des milliers d’autres fourmis encore avaient tracée avant elles. Depuis combien de millénaires peinent-elles ainsi ; et combien de millénaires lui faudra-t-il peiner encore, à cette race ridicule, tragique et inlassable ? Combien de nouvelles cathédrales vont-elles bâtir pour adorer le Dieu qui leur donna des reins aussi frêles et une charge aussi lourde ? À quoi sert-il de lutter et de prier, d’espérer et de croire ? Le monde où meurent et souffrent les hommes est le même que celui où meurent et souffrent les fourmis: un monde cruel et incompréhensible où la seule chose qui compte est de porter toujours plus loin, à la sueur de son front et au prix de ses larmes de sang, toujours plus loin ! sans jamais s’arrêter pour souffler ou pour demander pourquoi ?... « Les hommes et les papillons… » »


Je suis pressé par le temps et aussi mal à l’aise de répondre aux conclusions. Pour des raisons que j’expliquerai en détails plus tard ( ?) beaucoup dépend de ces quelques lignes. Mon école de pensée politique, ma grille analytique et même mes relations interpersonnelles dépendent de ces conclusions.

Lo

http://www.romaingary.org/educationeuropeenne.php