31 août 2006

UN LIVRE UTILE 15

Mercredi 21 mai 2003

« Un auguste esprit réside à l’intérieur de nous-mêmes, qui observe et contrôle le mal et le bien. »

« Déclinent les pays qui n’ont pas de diaspora chez les autres, ou qui chassent de chez eux celles des autres. »
Les juifs, le monde et l’argent p.575
Jacques Attali

« Se rendre réciproquement tous les services avec leurs propres intérêts. »

« Il n’est pas donné à toute personne qui fait beaucoup d’affaires de devenir un sage. »
Le Talmud

« L’histoire amène alors les juifs à se conformer à sept lois, jamais explicites et pourtant toujours appliqués :
• Vivre en groupe…
• Rester sans cesse aux aguets
• Transmettre l’héritage culturel
• S’imposer une morale très austère
• Accepter la loi de l’hôte
• Accepter les apports étrangers
• Créer des richesses nouvelles. »

Jacques Attali p.576-577
Règles de survie des juifs
Lo

Jacques Attali, ancien conseiller spécial du président socialiste François Mitterrand .: «Les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire»

Le nouvel ouvrage de Jacques Attali, Les Juifs, le monde et l'argent (Fayard)(15 janvier 2002), aborde sans détour un sujet tabou. Il développe sa thèse, novatrice: le peuple inventeur du monothéisme est aussi le fondateur du capitalisme

Sous cette formulation générale - «Les Juifs, le monde et l'argent» - le thème de ce nouveau livre relevait jusqu'ici plutôt de la rhétorique antisémite...
"Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait de fondé dans tout ce qui était raconté, y compris le pire, sur le rapport des juifs au monde et à l'argent. J'ai voulu aborder cette question de front, avec franchise et honnêteté, à travers une longue enquête historique, et ma conclusion est que les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire."

http://www.denistouret.net/textes/Attali.html

30 août 2006

UN LIVRE UTILE 14

Mardi 8 avril 2003
« Je pense qu’il y a quelque chose en péril : une certaine idée de la culture, de la connaissance et de la vraie démocratie. J’associe connaissance et liberté : plus on comprend, plus on devient libre. »
Gilles Maheu, Carbone 14
Citation dans une entrevue accordée à Marie Labrecque, (Le Voir)


Le vendredi 25 avril 2003

« Une conscience délicate et sensible est la marque d’une personne intérieurement ouverte et libre; elle n’a rien à voir avec le scrupule mesquin de celui qui, au lieu de regarder le juste et le bon, ne regarde toujours que lui-même et observe avec méfiance chacun de ses propres pas. Une telle conduite est une forme de maladie. »
P.98-99, Robert SPAEMANN, Notions fondamentales de morale

Je suis en train de vivre un des moments de ma vie où je l’ai moins écrit. Pourtant, ce devrait être le moment où j'écris le plus. Les études, ma copine, mes amis, ma famille; je dois équilibrer le tout. Samedi dernier, j’étais dans le party de fête à Julie, chez son frère. Je ne me suis jamais senti aussi seul et antipathique. Je ne voulais parler à personne.

« J’aimerais tant un jour me voir à travers les yeux des autres. »
Julie

Lo

29 août 2006

UN LIVRE UTILE 13

Le mardi 18 février 2003
« …il ne faut pas attendre de la vie plus que ce qu’elle peut nous donner. »
John Stuart Mill, p.59
L’utilitarisme

Mercredi le 5 mars 2003
« The United States will not take the leadership effectively unless the people of the United States are shocked into doing so. »
Assistant Secretary of Truman, Clayton
Lo


John Stuart Mill

(1806 - 1873)

Biographie de John Stuart Mill :

Philosophe et écrivain anglais, fils de l'historien économiste et philosophe James Mill, John Stuart Mill est l'un des plus grands penseurs anglais du libéralisme. Poussé par son père, il montre de précoces aptitudes aux études. Il connaît le grec et le latin à l'âge de 8 ans. Il entre en 1822 à la Compagnie des Indes où travaille son père. Très tôt, il s'associe aux travaux de l'Ecole du philosophe Jeremy Bentham (1748-1832) et contribue au "Traité du témoignage en justice".

John Stuart Mill s'illustre d'abord comme journaliste dans des revues prônant un libéralisme radical. De 1835 à 1840, il dirige la "Revue de Londres et de Westminster", organe du parti radical. Disciple et ami d'Auguste Comte qu'il soutient financièrement, il est profondément marqué par le positivisme. De 1856 à 1858, John Stuart Mill occupe le poste de son père à la Compagnie des Indes, puis s'installe dans sa maison en France près d'Avignon. Elu à la chambre des Communes en 1865, il défend le droit de vote des femmes et leur émancipation, devenant un des précurseurs du féminisme.

En matière de morale, John Stuart Mill adapte l'utilitarisme de Jeremy Bentham dont il perçoit les limites. Il fonde le devoir sur la recherche du bonheur général et l'étend au droit et à la politique. Il met plus l'accent que Bentham sur l'aspect qualitatif du bonheur et prend davantage en compte l'écart qui existe entre le bonheur individuel et le bonheur public. Le but de l'humanité est de réduire cet écart. Tant que cet écart existe, le bien d'autrui doit l'emporter sur le bonheur personnel. On oppose ainsi l'utilitarisme altruiste de Mill à l'utilitarisme égoïste de Bentham.

Influencée par Hume, la philosophie de John Stuart Mill est un empirisme où la perception de la réalité du monde se base sur l'expérience individuelle et les associations d'idées. En logique, il élabore une théorie originale de l'induction et des procédés d'expérimentation. Socialiste libéral, il développe une théorie politique concrète qui a fortement marqué le libéralisme économique et politique anglais. Athée dès son plus jeune âge, il reste relativement discret dans ses écrits sur ses convictions religieuses.
Bibliographie : Essai sur Tocqueville et la société américaine (1840), Système de logique inductive et déductive (1843), Essais sur certaines questions d'économie politique non encore résolues (1844), Principes d'économie politique (1848), Dictionnaire d'économie politique (1852), La liberté (1859), Considération sur le gouvernement représentatif (1861), De l'utilitarisme (1861), Examen de la philosophie d'Hamilton (1865), Auguste Comte et le positivisme (1865), De l'assujettissement des femmes (1869), Mes mémoires (autobiographie) (1873), Utilité de la religion (essai, 1874).


Citations de John Stuart Mill :

"Chez nous, l'écrivain qui avouerait hautement ses opinions antireligieuses, ou même antichrétiennes, compromettrait non seulement sa position sociale, que je me crois capable de sacrifier à un but suffisamment élevé, mais, ce qui serait plus grave, ses chances d'être lu [...] La véritable émancipation des spéculations sociologiques, soit de l'empirisme, soit de la tutelle sociologique, ne saurait avoir lieu chez nous, tant que nous n'aurons pas fait notre 1789."
(Lettre à Auguste Comte / 20 décembre 1841)

"Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu."
(Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842)

"Le temps n'est pas venu où, sans compromettre notre cause, nous pourrons en Angleterre diriger des attaques ouvertes contre la théologie, même chrétienne. Nous pouvons seulement l'éluder, en l'éliminant tranquillement de toutes les discussions philosophiques et sociales."
(5 avril 1844)

"L'histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution."
(De la liberté / 1859)

"Un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, s'apercevra qu'avec de petits hommes rien de grand ne saurait s'accomplir."
( De la liberté / 1859)

"La (prétendue) moralité chrétienne a tous les caractères d'une réaction ; elle est, en grande partie, une protestation contre le paganisme. Son idéal est négatif plutôt que positif ; passif plutôt qu'action ; naïveté plutôt que grandeur ; abstinence de Mal, plutôt que recherche énergique du Bien : dans ses préceptes (comme cela a été bien dit) le "Tu ne dois pas" l'emporte à l'excès sur le "Tu dois"."
(De la liberté / 1859)

"Celui qui laisse le monde ou une partie de celui-ci, choisir le cours et le sens de sa vie à sa place, n'a pas besoin d'autre faculté que celle d'imitation des grands singes."
(De la liberté / 1859)

"La seule liberté digne de ce nom est celle de travailler à notre propre bien de la manière qui nous est propre, pour autant que nous ne cherchions pas à en priver les autres ou à leur faire obstacle dans leurs efforts pour l'obtenir."
(De la liberté / 1859)

"Tout ce qui écrase l'individualité est despotisme, s'il prétend faire respecter la volonté de Dieu ou les injonctions des hommes."
(De la liberté / 1859)

"Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait"
(L'utilitarisme / 1861)

"Je suis convaincu, maintenant, que nul grand progrès dans le sort de l'humanité, n'est pas possible tant qu'il ne se fera pas un grand changement dans la constitution fondamentale de ses manières de penser."
(Autobiographie / 1873)

"Lorsque j'ai demandé à mon père: "qui est notre créateur", il ne m'a donné aucune réponse, parce qu'immédiatement la question allait se poser: "Qui a créé Dieu?"!"
( Autobiographie / 1873)

"Le nec plus ultra de la perversité est concrétisé dans ce qui est généralement présenté à l'humanité comme le credo du christianisme."
(Autobiographie / 1873)

"En religion en particulier, il me semble que le moment est venu où c'est un devoir pour tous ceux qui, qualifiés en matière de connaissance, sont convaincus que les idées reçues sont non seulement fausses mais préjudiciables, de faire connaître leur dissidence."
(Autobiographie / 1873)

"C'est une vérité historique qu'une grande proportion des mécréants, à toutes les époques, ont été des personnes à l'intégrité et à l'honneur remarquables."
(cité par James A. Haught dans "2000 ans d'incroyance")

"Dieu est un mot pour exprimer, non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."


"Les conservateurs ne sont pas forcément stupides, mais la plupart des gens stupides sont conservateurs."

28 août 2006

UN LIVRE UTILE 12


Dimanche 9 février 2003

« Les idées dominantes d’une société sont les idées de sa classe dominante. Elles sont les idées de sa domination. »
Karl Marx

« Les idées dominantes d’un monde ou d’un système international sont les idées de la puissante dominante. »
Pierre Hasner

« Nous obtenons une image fidèle du rôle et de la place des Étas-Unis dans les représentations collectives liées soit à la géopolitique classique, soit au phénomène de mondialisation. »
Pierre Melandri et Justin Vaïsse dans L’empire du milieu, p.418

L0

http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=15
www.vaisse.net/BiblioJustin/Livres/Empire-du-milieu-Extraits.doc

27 août 2006

UN LIVRE UTILE 11


Mardi 28 janvier 2003

« Quand nous haïssons un homme, nous haïssons dans son image quelque chose qui réside en nous. Ce que nous ne portons pas en nous ne peut nous toucher. »
Citation : Herman Hesse dans DEMIAN

Lo
http://www.fileane.com/laurie/laurie01/hesse.htm

26 août 2006

UN LIVRE UTILE 10

Le 27 janvier 2003

« …la rationalité du capital financier mondialisé surdétermine la réflexion et l’action de presque tous les gouvernements du Sud comme du Nord. »
Jean Ziegler

« Dans les relations d’homme à homme, le pis qui puisse arriver à l’un est de se trouver à à la discrétion de l’autre. »
J.J. Rousseau

« Notre seul vrai propriété est le temps. »
Sénèque

Lo

Biographie en résumé
Avec Épictète et Marc-Aurèle, Sénèque fait partie des grands Stoïciens impériaux. Les titres de ses écrits nous révèlent les préoccupations de ce penseur: De la constance du sage; De la vie heureuse; De la tranquillité de l'âme; De la brièveté de la vie. En plus d'être philosophe, Sénèque était un orateur remarquable, ce qui lui valut d'être nommé sénateur. Son nom est également lié à celui de Néron dont il fut le précepteur. Lorsque cet empereur sombra dans une folie meurtrière, il condamna à mort Sénèque qui s'opposait à ses crimes. Ce dernier mourut avec une grande sérénité. Diderot, le fondateur de l'encyclopédie au XVIIIe siècle, l'a appelé «le précepteur du genre humain».


Buste en marbre de Sénèque
Publication : Photographische Gesellschaft, Berlin, entre 1880 et 1930 (?)
Source : Library of Congress, Prints and Photographs Division
Numéro de reproducton : LC-USZ62-103192

25 août 2006

UN LIVRE UTILE 9

Samedi 25 janvier 2002
« Qui contrôle le passé, contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent, contrôle le passé. » Citation de Georges Orwell

« Les faits ne pénètrent pas dans le monde où habitent les croyances. » Citation de Paul Valéry

« L’efficacité d’un groupe réside dans son homogénéité, la vitalité de son imaginaire, la dureté de son noyau fondateur. » Citation de Jean Ziegler dans Les nouveaux maîtres du monde.

J’ai pris ces citations dans des lectures que j’ai faites au cours de la semaine.
***

Çà fait maintenant une semaine que le père de Julie est décédé. Julie semble bien le prendre. Je la vois sourire et rire. Souvent muette, je la vois qui réfléchit, qui pense à son papa. Je la laisse faire.

Les funérailles de son père ont été très émotives. C’était une célébration; le prêtre parlait alors très peu. Environ une dizaine de personnes se sont succédées pour parler, pour dire un dernier adieu à Yves. Son frère a rappelé un voyage qu’il avait fait avec lui au Mexique. C’était très touchant.

Cet événement fut doublement touchant. D’abord, il y avait la mort de Yves et ensuite j’étais accompagné de mon père. Çà faisait plusieurs années que je n’avais été aussi proche de lui. Dès que nous nous sommes assis dans la chapelle, je me suis écroulé en sanglots, sous le requiem de Mozart. Tout au long de la cérémonie, j’ai pleuré. Après, quand est venu le temps de se dire au revoir, j’ai voulu lui dire qu’il se serait bien entendu avec Yves mais je me suis tout simplement écroulé en larmes. Sans même le vouloir, nous nous sommes pris entre les bras. Il a tenté de dire quelque chose mais n’a pas été capable sous le poids de l’émotion.

Après qu’il soit parti, j’ai écrit une lettre. Je lui mettrai sûrement en …

La mère de Julie a accepté qu’une partie des cendres de Yves soit jetée dans l’Atlantique, à Transat 2003. Il rêvait d’ailleurs de faire cette traversée. J’ai invité Julie à venir reconduire mon père à Gaspé, cet été, pour son départ. Le départ de nos pères.

Lo

24 août 2006

UN LIVRE UTILE 8

OUPS!!! Dimanche 19 janvier 2003

Le père de ma copine est officiellement mort aujourd’hui. Jeudi dernier, il s’est effondré chez lui. Il était seul avec son fils de six ans. Au courant de l’après-midi, j’étais passé chez lui. Nous avons discuté quelques instants. À ce moment, j’étais loin de me douter que ce serait la dernière conversation que j’aurais eu avec lui. Quand on s’est quitté, je me rappelle qu’il m’a fait un sourire qui m’a fait réfléchir pendant quelques minutes. Une sorte de pressentiment qu’il avait, ou que j’avais. Je crois que j’ai même pensé que çà pouvait peut-être le dernier qu’il me ferait.
Même si çà ne faisait que quelques mois que nous nous connaissions notre relation promettait beaucoup. C’était le genre de modèle masculin qu’il me fallait : une personnalité intéressée et intéressante, capable de vendre ses idées et un raconteur d’histoires hors pair. Julie commençait à bien s’entendre avec lui. Quand je l’ai rencontrée en juillet dernier, elle était en rogne contre lui. Mais au cours des soupers, sur invitation de son père la plupart du temps, Julie apprenait à connaître son père sous un autre œil.
***
Une des première chose qui m’a impressionné chez Julie, c’était sa manière de percevoir la vie. Lors de notre première rencontre au chalet de Arnaud, nous avons passé la deuxième nuit à discuter. Elle m’avait fait part de sa philosophie de la vie. Çà se résume ainsi : chaque instant que tu passes avec ceux que tu aimes sont peut-être les derniers, aussi il faut en profiter. Même si elle n’était pas la créatrice de ce type de pensée, çà m’avait tout de même impressionné. Somme toute, je crois que le moment est bien choisi pour dire que la leçon que j’ai à tirer de cette tragédie se résume dans la philosophie de Julie. Elle m’a d’ailleurs rappelée que je ne profitais pas assez de sa présence dans ma vie, avec raison je crois. Je crois qu’il serait impératif de changer mes habitudes de vie néfaste. La mort du père de Julie est horrible, mais elle a tout de même changé mon approche envers ceux que j’aime. À partir de ce jour, je m’engage à vivre une vie comme si c’était la dernière fois que je voyais chacune des personnes que j’aime. En commençant par Julie. Cette page contient les durs mots qui m’ont ouvert les yeux à des moments où j’étais porté à les fermer, surtout à son égard.
***
Malgré la dureté émotionnel des événements des derniers jours, elle me semble bien le prendre. Au moment où j’écris, c’est la première fois que je la laisse seule depuis que c’est arrivé. Je crois qu’elle va bien s’en tirer. Quoi qu’il arrive, je sais que je serai là pour la supporter.

Je sais ce que vais dire à Yves avant de le quitter. Je lui dirai que je vais bien prendre soin de sa fille et que j’aurais bien aimé avoir le secret de rôti de porc qu’il a fait au dernier souper avec lui.
Peu importe où la vie me mènera, je sais que les quelques conseils que tu avais eu le temps de me donner m’aideront à franchir les étapes que tu as sans doute déjà franchies.
À bientôt.
Lo

23 août 2006

UN LIVRE UTILE 7


Mardi 7 janvier
C’est suite à la lecture d’un livre de Margaret Atwood, « The handmaid’s tail » que j’ai écrit et réfléchi aux caractères réalistes du livre anti-utopique, à la réalité du monde tel qu’il est devenu après les événements du 11 septembre 2001. J’y dénote les ressemblances du système américain actuel dans son fonctionnement mais également dans les drames que vivent des millions de personnes. Je vais tenter à mon retour du Cegep de reprendre le texte.

Jeudi 9 janvier 2003
Citations Jean Starabinski
« L’être humain est une énigme subtile où la lumière et la nuit se côtoient dans un équilibre instable. »
Lo

22 août 2006

UN LIVRE UTILE 6

Lundi 6 janvier 2003
C’est en franchissant le cap du Nouvel An que j’ai d’abord terminé le livre « De la propagande » de Noam Chomsky et ensuite entamé « Les nouveaux maîtres du monde » de Jean Ziegler. Ces deux titres sont remarquables dans la mesure où ils ont tous les deux étés des cadeaux. Des livres dont je me souciais peu avant de les avoir lus. Le livre de Chomsky est d’autant plus remarquable car il a donné lieu au visionnement du film « Manufacturing Consent : Chomsky and the Media », un film profondément substantiel qui dresse un schéma théorique des processus de manipulation les plus largement utilisés dans les sociétés industrialisées, par plus de…(?) aux Etats-Unis. Somme toute, j’aimerais dans un premier temps commenter ma lecture de Chomsky et par la suite possiblement entamer une réflexion personnelle sur le contenu de ses propos.
Avant même de débuter sur la propagande, je crois qu’il serait important en ce début d’année de prendre des résolutions particulièrement concernant les auteurs de ce livre. C’est en constatant que je n’avais que quelques pages de remplies (dans ce cahier de notes) que je me suis aperçu de mon inactivité. Possiblement, le résultat d’écoute intensive de télé. De plus, je me rends compte que les plus belles années de ma vie sont possiblement en train de se vivre; je n’en ai gardé à ce jour aucune trace; ni photographique, ni écrite, ni audio-visuelle. Or, je me rends compte que ma mémoire a des limites et que je vais regretter cette inactivité quasi-absolue. Il est donc convenu à partir de ce jour que ce livre deviendra un recueil important concernant d’abord ma vie d’étudiant et ensuite les quelques réflexions personnelles qui pourraient me venir à l’esprit et qui vaudraient la peine d’être conservées. Ces engagements prendront la forme d’une charte. À ce stade de mon existence, je crois que l’on doit garder une trace des principes qui guident notre esprit dans les décisions les plus cruciales de notre existence. Je suis certain que ce sera un plaisir de relire ce livre dans une vingtaine d’années; pour voir comment, j’aurai changé.
• 1. Je prendrai quotidiennement le temps d’écrire dans ce livre. Citations, idées, hypothèses, témoignages, anecdotes, sorties à préparer, livres à lire, films à voir, chose à faire, commentaires, notes pour l’avenir, etc.
• 2. Je n’écouterai la télévision seulement lorsque le contenu de l’émission sera instructif.

Lo

21 août 2006

UN LIVRE UTILE 5

Citation : Z Magazine, Samuel Huntingdon de Harvard
« Les architectes du pouvoir américain doivent créer une force qu’on ressente sans la voir. La force est puissante quand elle reste dans l’ombre; exposée à la lumière, elle commence à se dissiper. »
http://zmagsite.zmag.org/curTOC.htm

Noam Chomsky, De la propagande : Entretien avec David Barsamian
« On a une thèse sitôt qu’on dispose de quelques principes hétérodoxes à partir desquels tirer des conclusions expliquant de façon surprenante certains des phénomènes méritant d’être étudiés. »

Citations David Barsamian,
« Les outils du maître ne serviront jamais à démanteler la maison du maître. » Issue d’un dicton américain

« L’arme la plus puissante de l’oppresseur se trouve dans l’esprit de l’opprimé. »

* Steve Biko, considéré comme le plus grand martyr de la cause anti-apartheid, a fondé en 1959 le Black Consciousness Movement.
http://steve-biko.mindbit.com/

Notes sur le livre de Jean Ziegler : Les nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent.

Jean-Jacques Rousseau : « Vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tout le monde et la terre à personne. » P.115

« L’espèce humaine est ce que nous voulons en faire. » P.121, Myriam Renault d’Allonnes, exégète de Kant

Lo

20 août 2006

UN LIVRE UTILE 4

Dimanche, 24 novembre
« As all historians know, the past is a great darkness, and filled with echoes. Voices may reach us from it; but what they say to us is imbued with the obscurity of the matrix out of which they come; and try as we may, we cannot always decipher them precisely in the clearer light of our own day. » Handmaid’s Tail, Margaret Atwood, page 388, last page.

Mercredi, 4 décembre
« La connaissance est la naissance, en nous, d’une représentation du monde. » …?

Dimanche, 8 décembre 2002
C’était ma fête jeudi dernier. Mes parents m’ont invité à manger au restaurant. Ils m’ont fait une surprise en invitant ma sœur et Olivier. Je ne m’y attendais pas. Le lendemain matin, j’avais une production écrite en anglais qui valait 40%. Je n’ai aucune espèce d’idée de la note que je vais obtenir. J’ai écrit une phrase qui m’a impressionné. La voici :
As recent events dramaticaly changed our world, like the movie, we, stand blind and silent, facing a future that very little of us have the courage to aknowledge; to accept.

Lo

19 août 2006

UN LIVRE UTILE 3


Samedi, 26 octobre

Phrases célèbres de Paul Valéry :
« Le temps du monde fini commence, ce qui signifie que nous entrons dans une période nouvelle de l’histoire de l’humanité. »

« Aujourd’hui, nous devons comprendre que la joie d’un instant apporté par un succès peut se doubler d’une angoisse, car ce succès prépare peut-être un désastre à long terme. »

Lundi, 28 octobre
« Ce n’est qu’une fois qu’on a tout perdu que l’on est vraiment libre de faire ce qu’on veut. » Fight Club, probablement inspirée de la philosophie de Pascal.

Mercredi, 30 octobre
« Le refus de toute argumentation ou de toute expérience risquant de montrer que l’on est dans l’erreur, n’est-il pas le signe de l’intégrisme? » …?
Lo
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fight_Club_(film)

18 août 2006

UN LIVRE UTILE 2

Mercredi, 23 octobre

J’ai assisté à une conférence du professeur Léo-Paul Lauzon de la chaire socio-économique de l’université du Québec à Montréal. Je l’avais déjà vu à la télé et ma mère disait toujours que c’était son préféré. Le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’il a un style à lui. Articulé, drôle, sarcastique et ironique, il utilise ses qualités efficacement. Son discours est très informatif et révélateur de la direction vers laquelle notre société s’en va. Les citations qui m’ont marqué se retrouvent dans le journal Le Taon , le journal de la chaire socio-économique de l’UQÀM.

« Je suis le taon, celui qui trouble votre quiétude. » Socrate

« Quand tu veux croire au miracle, tu trouveras toujours dans le pire des malheurs la trace de la main de Dieu. » Auteur inconnu

Lo

www.unites.uqam.ca/cese/taon_repertorie/index.html

17 août 2006

UN LIVRE UTILE

Le 17 mai dernier, quelques citations qu'avaient pris soin de noter Laurent ont été publiées sur ce blogue; elles avaient été glanées dans ces agendas. Dernièrement, en classant ses affaires, j'ai trouvé sur une tablette de sa chambre un cahier de notes, au départ, spécifiquement dédié à cette fin. Peu à peu, il en fera son journal intime. Le rendre public graduellement permettra de retracer son cheminement entre sa dernière année au collège du Vieux-Montréal et la veille de son départ pour Science Po (Paris), en 2005. De la rue Mentana, sur le Plateau Mont-Royal, à la rue Sainte-Élizabeth, dans le quartier latin de Montréal, en passant par Hemmingford et Ottawa, Laurent pense au monde qu'il habite et à celui qui l'habite. Sa calligraphie étant ce qu'elle est, il ne faudra pas se surprendre de retrouver à l'occasion un point d'interrogation ou des points de suspensions. Le voici donc, tel qu'en lui-même, étudiant.


OBSESSION

Le dimanche 6 octobre 2002

17 ans : c’est l’âge où je me suis mis à lire pour le vrai. 18 ans : c’est l’âge où je me suis dit que ce serait bon d’avoir des souvenirs de ce que je lis. J’ai commencé par écrire des citations sur des bouts de papier, que j’éparpillais un peu partout, qui finissaient par se perdre d’une manière ou d’une autre. Ce petit livre contiendra toutes les phrases sur lesquelles je me serai arrêté pour penser, pour réfléchir, pour émettre des hypothèses. Qui sait, peut-être un jour ce livre me sera-t-il d’une grande utilité?

6 octobre 2002

« L’échec endurcit le cœur et trouble la vision. »

« Nous devrions tous, tant que nous sommes, chercher le pourquoi, parce que ce pourquoi peut nous aider à comprendre le présent et à prévoir l’avenir. »


« La main qui reçoit est toujours sous celle qui donne. »

« L’optimisme intelligent, lucide, paye; le pessimisme ne peut offrir que la vague consolation d’avoir raison. »

« On n’a rien sans rien. Toute action a une réaction. »


Ces citations sont du livre Richesse et Pauvreté des Nations de David Landes. C’est durant cette lecture, à l’été 2002 (680 pages), que j’ai eu l’idée d’écrire afin de garder en mémoire ces phrases qui sont des leçons de vie, des lois contenues dans la nature. L’idée ne m’est venue qu’à la fin du livre, ce qui explique sans doute pourquoi j’en ai retrouvées si peu. Je me suis toutefois promis de relire ce livre; j’en profiterai alors pour en faire ressortir les faits saillants.
Lo